"Possède-moi", une romance interdite inspirée de Beth Dutton

Oserez-vous ?
Et si la plus interdite de toutes les romances vous attendait là, dans les pages d’un livre que vous n’auriez jamais dû ouvrir parce qu'il va furieusement vous déranger.
Un amour né dans la douleur, dans la chair, dans le silence… Un lien de sang, un baiser. Et ce qu’il en reste ? Un brasier qui consume tout sur son passage. "Possède-moi", c’est une descente en enfer, celle de deux femmes que tout aurait dû séparer : la morale, la loi, le passé, les morts... mais l’amour, le vrai, ne se plie pas aux règles humaines. Il se fout de la morale. Il prend, il dévore et il marque au fer rouge. Alors aurez-vous les tripes d'ouvrir ce livre et de vous vautrer dans la luxure et les plaisirs interdits ?

Résumé de l'ouvrage

Elles partagent un passé, elles veulent un futur, mais leur présent va exploser.
15 ans qu'elle avait tourné le dos au Montana, 15 ans qu’elle s’était bâtie un empire à Los Angeles, loin des mensonges, des drames familiaux, et surtout… d’elle-même.
Mais Beth Hamilton vient de franchir une ligne. 
Un appel, deux corps enterrés, et voilà qu’elle remonte la route de la Californie vers le Montana en direction du ranch de son enfance et surtout, du lieu de ses traumas.
Ce qu’elle ignore c’est que le testament de son père cache un fantôme du passé : Sarah.
Pourquoi ce prénom la brûle-t-il comme une plaie rouverte ?
Et que reste-t-il à sauver quand les liens du sang et le désir se confondent ?

Pour commander

• Tome 1 et 2 en ebook et papier ici

Tropes et thèmes

• Enemie to lovers
• Romance interdite
• Lien de sang
• Slow burn
• Les opposées s'attirent

Avertissement / Trigger warning

Ce roman contient des scènes de violence explicite, de harcèlement psychologique et physique, ainsi que des thématiques de relations familiales interdites, de sexualité dans un cadre de domination, et traumatismes liés à l’enfance. Certaines descriptions sont détaillées et peuvent être perturbantes. La lecture est déconseillée aux personnes sensibles à ces thématiques.

Note d'intention

Le personnage de Beth Hamilton a été conçu comme une figure originale, mais certains traits – notamment sa complexité émotionnelle, son tempérament sauvage et sa liberté de ton – sont un clin d’œil assumé à Beth Dutton, personnage emblématique de la série Yellowstone. Il ne s’agit pas d’une adaptation ni d’une copie, mais d’une inspiration libre, née d’un profond attachement à ce type de figure féminine hors norme.

Liste des personnages sur le site de l'autrice.

Extrait de l'ouvrage

Beth avait conduit sans réfléchir. Sans plan et surtout, sans intention claire. Elle avait juste un besoin féroce d’éloignement, de silence et de solitude. Le moteur avait grondé pendant dix minutes à travers les courbes du Montana, loin du ranch, loin des souvenirs, loin d’elles.
Puis elle s’était arrêtée dans un coin perdu que personne ne connaissait vraiment, sauf elle. 
C'était un ancien sentier forestier dérobé, laissé à l’abandon, dissimulé par des bosquets de saules et une palissade de genévriers. Il fallait savoir où stopper les pneus, franchir une brèche étroite entre deux troncs puis suivre la trace à peine marquée d’un vieux chemin de terre jusqu’à une clairière pendant dix bonnes minutes.
Au bout se trouvait la rivière de Fork Madison bordée de pierres et d’herbes hautes. Un grand arbre s’élevait, un sycomore tordu par les années. Ses branches étaient penchées vers l’eau comme s'il était assoiffé. 
C’était pour Beth un sanctuaire... son trou noir, le lieux où elle venait se laver de ses péchés chaque année quand elle revenait dans le Montana. 
Mais cette année, elle était en avance. 
Personne du ranch ne connaissait l’endroit. Elle y était venue enfant, adolescente, puis adulte, à chaque fois qu’elle avait cru exploser. Elle y avait pleuré toutes les larmes de son corps le départ de Sarah, ici où personne n’aurait pu la voir. Elle y avait bu aussi… des litres et des litres de scotch, de whisky, de rhum, de vodka, et tout ce qu’elle trouvait derrière le bar de son père. Elle y avait frappé le tronc du sycomore jusqu’à s’en fendre les phalanges. 
Et son cher ami était toujours là.
Elle enleva ses bottes pour sentir la terre sous ses pieds. Ses talons s’enfonçaient dans l’herbe molle, dans cette boue vivante qui ne la jugeait pas. 
Puis soudain… un cri. 
Le sien.
Long. Déchirant.
Ce n'était pas un cri d’appel à l’aide. 
Mais un cri de rage, de désespoir. 
Un cri qu’on pousse quand on n’arrive plus à chialer, quand le corps et les tripes ne savent plus comment contenir ce qu’un cœur brisé vomi. 
Elle agrippa ses cheveux à deux mains, tira jusqu’à se faire mal, juste assez pour canaliser cette douleur. Puis elle regarda le ciel, et cria encore :
— PUTAIN ! Putain de salopard… 
Ses yeux semblaient humides mais ses larmes refusaient de couler. Son cœur battait si fort qu’il semblait vouloir exploser, comme s’il était sur le point de se déchirer sous la pression  de son rythme avant de se briser. Pourquoi ne s’arrêtait-il pas ? Pourquoi ce battement obstiné, insoutenable, refusait-il de mourir avec la douleur depuis toutes ces années ?
Elle fouilla dans sa veste, trouva le paquet de lingettes qu’elle gardait toujours dans une poche intérieure. Elle en sortit une, se frotta les mains, les doigts, les ongles, les phalanges. 
Encore, et encore.  Elle en prit une deuxième, puis une troisième et frotta plus fort, comme si elle pourrait effacer quelque chose. 
Purger, nettoyer le souvenir...
Mais rien ne changeait, rien ne partait.
Elle avait juste envie... de vomir... envie de fracasser quelque chose, envie de frapper jusqu’à ce que les os cèdent.
Elle lança la boîte de lingettes à travers la clairière. Celle-ci rebondit contre un tronc et tomba dans l’herbe. 
Elle n’était pas seulement en colère. Elle était trahie, humiliée.
Pas seulement parce que son père avait menti, mais parce que cet enfoiré avait aussi acheté le silence. 
Il avait mis un prix sur la douleur, il avait effacé Sarah d’un coup de stylo laissé sur un chèque.
Et elle… elle avait mordu.
Elle avait cru que Sarah était partie par peur et qu’elle reviendrait. Mais ce n’était jamais arrivé.
Elle l’avait maudite pour ça. Plus que son salaud de père.
Et pourtant tout était sa faute à lui.
Sarah n’y était pour rien !
Il l’avait vendue sans qu’elle-même ne le sache.
Et Beth… elle était restée au ranch.
Seule... comme une sombre conne, à crever dans ses silences, à crever de son absence, à se construire une forteresse de rage, de colère et de haine pour ne pas s’effondrer. 
Elle se releva, tremblante et essuya ses joues. 
Elle marcha vers l’arbre, posa ses paumes contre l’écorce et se retint de frapper… encore. 
Elle ne savait plus si elle voulait tuer son père ou le ressusciter pour lui hurler au visage. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle ne pouvait pas rentrer maintenant, surtout pas au ranch, surtout pas auprès de John. Quant à son idée première d’aller voir Sarah :  impossible. Pas tant que cette rage n’aurait pas trouvé d’exutoire. Pas tant qu’elle n’aurait pas repris ses esprits et digéré cette vérité bien plus grande qu’elle, celle qui lui rappelait que ce mensonge avait bousillé sa vie…