Réédition de la nouvelle "Rencontres au gré du vent"

Devenir adulte, c’est compliqué pour tout le monde et Léna n’y fait pas exception. Il paraît que c’est normal d’être paumée quand on est jeune. Alors Léna se plante, en beauté parfois. Elle expérimente, elle se cherche, elle souffre aussi. Mais chaque rencontre la rend plus forte, plus à l’écoute, et plus disposée à comprendre le monde qui l’entoure.
Découvrez une ode à la vie, à l’amour, à l’acception et à la diversité.

Résumé : Léna a dix-neuf ans lorsque, dans un hôtel de luxe à la montagne, elle croise la route d'Elsa, la première personne qui va changer sa vie. Année après année s’ajouteront d’autres noms et d’autres lieux : Max dans le cortège de la Marche de Fierté, Marie à un mariage huppé, Chiara dans les allées de Conforama… Quatre filles totalement différentes qui forgeront la femme que Léna deviendra, bousculant sa manière de voir le monde et modifiant sa vision d’elle-même et des autres. Quatre rencontres, qui, ensemble, donneront un sens à son existence.

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EXTRAIT :

Elle prit une courte inspiration et posa une main sur mon bras.
— Nous, c’était un truc de vacances. Sympa, léger, sans besoin de se projeter plus loin, quoi. Mais j’en garde que de bons souvenirs. Et ça me fait super plaisir de te voir ! T’imagines pas !
Je n’imaginais pas, en effet. Ces quelques jours avaient été tellement intenses ; je n’arrivais pas à me résoudre à les catégoriser de légers et sympa. Pour moi, ils étaient d’une puissance incommensurable. Ils m’avaient changée de manière définitive, pour le meilleur ou pour le pire – ça, je l’ignorais encore –, et l’idée d’être la seule à m’en rappeler de cette manière me tordit l’estomac. À quoi bon chérir des souvenirs qu’on ne peut pas partager ? Ont-ils vraiment le droit d’exister ? Sont-ils seulement réels ?
Je me remémorai son visage peiné, le jour où j’avais quitté l’hôtel. J’avais cru en ses sentiments, en ses mots si forts, et en sa promesse de nous retrouver. Elle m’avait comparée à un rayon de soleil. C’était une jolie analogie, et je l’avais gardée longtemps dans mon cœur. Mais un rayon de soleil, c’était aussi beau que fugace ; instantané comme un vulgaire pot de nouilles chinoises.