La Faucheuse Rouge, le nouveau roman de science-fiction de Sébastien Gallois
Une quête épique, un futur chaotique, une Amérique hostile et dangereuse…
Voilà ce que traversera au péril de sa vie la Faucheuse Rouge afin de retrouver la femme qu’elle aime.
Alliances, action et amour tapissent ce récit au rythme ininterrompu.
« Peut-être que ça ne vaut pas la peine de vivre au Paradis s’il y a une personne en particulier qui reste piégée en Enfer. »
Résumé : Marisa mène une vie parfaite. Fille de l’une des plus riches familles du pays, épargnée par la maladie qui a ravagé le monde, elle s’apprête à rejoindre son héros de mari dans la cité paradisiaque qu’il a bâtie. Pourtant son regard est tourné ailleurs. Loin du luxe, loin des grandes cités ; vers les petites villes et les plaines de la Haute-Amérique, vers la population d’individus aux membres artificiels obligés de survivre avec le peu qu’ils possèdent. Et vers une femme, une chasseuse de primes vêtue de rouge, qui hante ses rêves et ses pensées.
Une femme qui, depuis deux ans, n’a eu qu’un but : la retrouver.
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EXTRAIT
Jezebel s’éloigna en ondulant du bassin. Ses articulations artificielles réagirent en diffusant un agréable fourmillement sous sa chair, et les cercles lumineux le long de ses jambes brillèrent plus vivement. Elle remonta son pantalon et passa sa veste rouge, qu’elle laissa ouverte. Pour l’heure, elle n’avait pas besoin d’être la Faucheuse Rouge. Elle n’était pas dans un bouge misérable où l’on ne dormait pas mais on survivait, ni dans un hôtel au milieu d’une ville à la population tonitruante, entourée de criminels, drogués, cyborgs et femmes sexy mais peu recommandables. Elle était dans un motel calme, occupé par d’autres clients sans histoires qui ne devaient même pas la connaître, et elle était une femme amoureuse.
Marisa, qui avait enfilé sa propre tenue, un assortiment amateur de vêtements d’occasion accompagnés des quelques outils et armes que Jezebel lui avait donnés, vint se coller à elle. Jezebel se retourna et lui rendit son étreinte.
— Qu’est-ce qu’on fait, alors ? chuchota Marisa.
— Je propose qu’on enfourche ma moto et qu’on aille où le vent nous porte, chercher les ennuis et l’aventure.
Marisa lui vola un baiser.
— Si on m’avait dit il y a quelques mois que cette idée me séduirait…
— Si on m’avait dit il y a quelques mois que je rencontrerais la femme de ma vie en lui sauvant la mise…
Marisa l’embrassa de nouveau.
— J’irai où tu iras, susurra-t-elle. N’importe où.
— Est-ce qu’il y a des endroits à éviter ?
Marisa haussa un sourcil.
— Tu sais, fit Jezebel, des endroits où des gens pourraient vouloir te récupérer. Que tu le veuilles ou non.
Le regard de Marisa se perdit un instant. Jezebel attendit.
— Tu ne m’en veux pas ? finit par demander Marisa. De ne pas encore t’avoir dit mon nom ?
Jezebel avait eu cette conversation des centaines de fois dans son esprit. Elle répondit aussitôt.
— Je sais de quel milieu tu viens. Je sais qu’on en dit, des saletés sur les gens comme moi. Je n’allais pas t’en vouloir de ne pas oublier tes habitudes en une nuit. Avec le temps qu’il t’a fallu pour me faire confiance…
Un voile de culpabilité passa sur le visage de son amante. Jezebel le chassa d’une caresse sur sa joue.
— Je sais que tu m’aimes.
— Je t’aime, confirma Marisa. Et je veux que tu saches tout de moi…
Une ombre passa derrière la fenêtre. Les paroles de Marisa, des paroles si douces, qui incluaient peut-être un nom de famille qu’elle n’avait jamais entendu et qui avait pourtant motivé leur rencontre, furent étouffées par un sifflement en approche.
— BAISSE-TOI !
Jezebel la saisit par les hanches et la poussa pour se placer entre elle et le mur.
Et tout explosa.