Vyolette - Une duologie de super-héroïne lesbienne
Une double sortie d'exception puisqu'aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir en exclusivité la duologie intégrale de "Vyolette", une duologie de super-héroïne lesbienne signée Pauline Theissot-Peyriot qui répond à notre appel à textes "Super-héroïne" lancée en 2020.
EXTRAIT
— Tu enquêtes pour qui ? Je te préviens. Si je te revois dans les parages je-
Il fut coupé net dans sa menace par une pluie torrentielle qui s’abattit soudainement sur nous. Personne n’eut le temps de réagir ou de se protéger que la pluie cessa tout aussi abruptement. Les quatre malfrats semblant comprendre la situation commencèrent à paniquer.
— Il faut qu’on se tire ! cria la femme à l’attention de celui qui m’avait attrapée.
Mais ils n’eurent pas le temps de bouger qu’une silhouette indigo atterrit entre les trois sous-fifres et nous deux. Le surf d’eau sur lequel elle avait semblé arriver se transforma en sphère qui tournoya autour d’elle avant d’aller s’abattre en trois jets très concentrés sur ses trois cibles. En plein ventre. Ils se couchèrent tous au sol en se tordant de douleur. Vyolette se retourna pour me regarder. Son visage avait des traits beaucoup plus doux que ce que les photos ou vidéos d’elle laissaient transparaître. C’était la première fois que je la voyais en vrai. Mon cœur s’emballa, peut-être plus à sa vue qu’à cause des armes braquées sur moi. Ses cheveux sombres ondulaient dans le vent contre ses épaules. Un bandeau en lycra indigo lui enserrerait la tête pour qu’ils ne lui tombent pas dans les yeux. Il était assorti à sa tenue qui semblait fabriquée d’un seul tenant, d’une seule chute de matériau. Sur sa poitrine était incrusté en relief, comme en trompe l’œil, les deux lettres « Vy ». Ce logo n’avait pas toujours été sa marque. Il était apparu après quelques années et avait changé au fil du temps. Son regard lâcha le mien et elle tendit ses bras en avant, paumes grandes ouvertes vers le chef. L’eau répandue sur le sol s’éleva dans les airs et alla s’abattre contre mon tortionnaire. Il lâcha un cri rauque comme les trois autres et se retrouva à terre. Vyolette se dépêcha de désarmer les quatre intrus et vint ensuite se pencher sur moi.
— Tu es blessée ?
— Non, non, ils n’ont pas eu le temps, enfin…
Elle m’aida à me remettre debout. Avant que je n’aie pu la remercier, elle braqua ses mains sur moi. Pendant un instant je crus qu’elle allait m’infliger le même sort qu’aux autres, mais en sentant mon corps se réchauffer je compris. Elle faisait s’évaporer l’eau autour de moi pour sécher mes vêtements et mes cheveux.
— M-merci…