"Ira Deae : La colère de la déesse" - Roman par Myphaz

Résumé : Notre Mère, Gaïa, s’est éveillée. Heurtée en plein cœur par l’état de sa Terre, la déesse a frappé l’humanité de toutes ses forces. Séismes, tsunamis, explosions volcaniques, tempêtes solaires, notre monde est métamorphosé.
Sept ans après le Grand Cataclysme, la Nature a repris ses droits et envahi les anciennes villes. Les animaux, plus forts et plus intelligents que jamais, ont soif de vengeance. Les humains, en voie d’extinction, se regroupent en colonie sous la protection magique des filles de Gaïa.
Alyssa est missionnée pour communier avec la Déesse. Accompagnée d’Eve, elle devra parcourir une France glaciale où l’humanité n’est que ruine et folie.
Des réponses qu’elles trouveront, dépendra notre avenir.

- Format ebook
- Format papier

EXTRAIT

20 mars 2024, Gabella :
Nichée sur le flanc de la montagne, la bourgade italienne s'éveillait timidement. Le soleil retrouverait bientôt son poste dans un ciel dégagé malgré un brouillard persistant. Comme tous les dimanches, le marché commençait à se remplir. Le redoux apportait la bonne humeur aux habitants, les discussions allaient bon train. Des rires fusaient. Les villageois ignoraient tout de la menace qui planait sur eux. Ils vaquaient à leurs occupations, sans se méfier. Sûrs de leur emprise sur cette Terre, ils oubliaient qu’elle ne leur avait jamais appartenu. Les humains s'étaient fourvoyés et le jugement serait sans appel.
Ce fut à Gabella que le rituel scella le sort de l’humanité et le destin du monde. Ainsi en avaient-elles décidé. La Lune de sang d’Ostara, l’équinoxe de printemps, serait la date du renouveau.
Aux heures les plus sombres de la nuit, les Treize se rassemblèrent, la forêt comme seul témoin de leur puissance. À l’ouest de Gabella, la clairière faisait face à la voûte céleste. Les dolmens pointaient fièrement vers le firmament alors qu’autour d’eux les sorcières installaient les bougies et déversaient le sang sacrificiel. Les énergies de l’équinoxe à leur apogée, elles réalisèrent le rituel ancien. Fusionnant avec la terre, avec Gaïa, Notre Mère, elles entamèrent leur danse ancestrale. À chaque mouvement, leur peau se parait d’écorce et de mousse. À chaque seconde, leurs gestes fluides et coordonnés perdaient de leur superbe. Et pour finir, sous les rayons blafards de la lune rouge, elles accomplirent le sacrifice ultime. Devenant la forêt, elles ancrèrent leurs racines dans ces terres bénies par Gaïa. La communion avec tous les êtres de ce monde renforça leur pouvoir et raviva la flamme. S’éveillant de son long sommeil, la déesse prit conscience de l’étendue du massacre. Ses enfants s’étaient détournés d’elle, commettant des atrocités, torturant celle qu’ils auraient dû chérir, la Nature. Folle de rage et de chagrin, sa sentence tomba. Face à l’égoïsme de ceux qui auraient dû protéger sa création, elle décida de purifier la Terre. Elle relâcha les tensions vives de l’écorce terrestre et eut sa vengeance. Dans un pacte secret, elle parvint à convaincre le Dieu Soleil de frapper la Terre de ses ondes destructrices. Et c’est ainsi que l’humanité perdit sa place privilégiée dans la trame tissée par la déesse et que la société.