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Alex et Julia - Un soupçon d’épices, Préquel de "Revenge"

| Chantal Trembley | Livres lesbiens

Alex et Julia - Un soupçon d’épices, Préquel de "Revenge" Enfin, le préquel tant attendu de la saga Revenge est disponible ! Vous rêviez d’en savoir plus sur Julia ? Sa rencontre avec Alex ? Tout les oppose. Comment Julia, la fougueuse héritière, va-t-elle vaincre les peurs et le scepticisme d’Alex, la jeune cambrioleuse ?  Et pour celles qui ont lu la saga, qui se souvient de la trappe dans le plafond ? Je dis ça, je dis rien… Entre Ibiza et l’Écosse, vivez les frissons d’une rencontre exceptionnelle.   

Résumé

Alex est décidée ! Ce soir, elle va accomplir sa mission. Faucher une enveloppe dans un yacht de luxe, rien de plus simple. Et puis cela lui évitera de continuer à suivre sa victime à la trace… Parce que bon, jouer les voyeuses, ce n’est pas son genre. Encore moins quand sa future victime, une jeune héritière nommée Julia, a des atouts à damner une sainte !
La vie de cambrioleuse peut réserver bien des surprises. Ce soir n’échappera pas à la règle…

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Extrait 1

Alex : « Voilà, la nuit tombe et le bar qu’on a choisi commence à s’animer. Quelques gitans ont sorti leur guitare, une Esméralda locale se déchaîne au milieu des tables, complètement indifférente à ceux qui l’entourent. Elle est dans son monde. Fascinante de grâce sauvage. J’imagine aisément un volcan derrière ce regard glacé qui m’effleure parfois sans me voir. Quelle est sa vie en dehors de ces instants ? Dure, sans aucun doute. Une folle envie de l’aider, de soulager sa peine. Pourtant, je le sais, mes élans de générosité ne feraient que se heurter à la réalité : un mec, des gosses, un quotidien de misère auquel elle sera plus accrochée qu’une arapède à son rocher ! L’ironie comme rempart à la douleur. Ça fait mal quand même. Le souvenir des années passées, quand je subissais ma vie, impuissante à changer quoi que ce soit, n’y est pas étranger.
Je ferme les yeux, envoûtée par les sonorités flamencas, mélange de colère et de nostalgie, de rébellion et de résignation. Elles se confondent avec mon ressenti propre, avec mes satisfactions et mes regrets, mes choix et mes attentes. Oui, suivre le boss m’a sauvée à une époque et m’a donné une certaine liberté. Il m’a fourni un métier, si je puis dire. En tout cas, je ne meurs pas de faim. Et j’ai une amie ! Presque une sœur ?
D’ailleurs, elle est passée où ? Elle n’a pas arrêté d’enfiler les pressions depuis qu’on est là. Comment fait-elle pour rester à peu près lucide dans ces conditions ? Mystère ! C’est vrai que je l’ai vue sortir avec une charmante jeune femme : je ne doute pas qu’elle soit bien occupée. J’aimerais bien qu’on rentre mais pas question de la laisser seule ici.
— Tu me payes un verre ?
La danseuse de flamenco ? Une escort ? Je serais bien déçue si c’était le cas. Un simple signe de la tête et elle repart vers le bar. Dommage que je n’aie plus quinze ans ! Les aventures d’une nuit ne me faisaient pas peur à l’époque. Hors de question de renouer avec cette période ! Elle revient vers moi, deux pintes de sangria, le regard aguicheur. Elle s’assied et trinque avec moi. Je décide d’attaquer fort :
— Alors, tu es là pour quoi ? Me faire boire ou m’attirer dans ton lit ? »


Extrait 2

« Julia » :Je n’ai pas encore franchi le seuil que son regard noir me fige sur place. Je déteste les conflits avec mes proches. Et Jack en fait partie, sans conteste. J’ai la tentation de me replier dans ma cabine. Pourtant, son fort caractère cache un cœur d’or. C’est évident, elle s’inquiète pour moi. Elle a replongé le nez dans ses cartes marines. Prenant mon courage à deux mains, je vais utiliser ma meilleure méthode dans ce genre de circonstances : la provocation !
Le siège ancré dans un rail relégué à l’extrême gauche de la console, elle se tient debout, vérifiant son cap sur la boussole ou je ne sais quoi d’autre. Raide comme un piquet, elle m’ignore ostensiblement. Je me colle à son dos et croise mes mains sur son ventre. Elle se retourne, bras écartés pour éviter de me toucher, et la colère assourdit sa voix :
— À quoi tu joues ?
— Je veux un câlin.
Un soupir et elle reprend avec moins de véhémence :
— Julia ! Ça ne marche pas. Tu n’en fais qu’à ta tête. Tu ignores délibérément le danger.
On va encore avoir cette discussion… Mes arguments ne changent pas :
— D’abord, c’est pour la bonne cause. Ensuite, je réduis les risques au maximum.
J’ai sciemment oublié le troisième. Ce n’est pas le meilleur dans ces circonstances, même si c’est le plus important pour moi. Elle finit par caler ses mains dans mon dos et me faire remarquer que je n’ai pas terminé mon discours habituel :
— Et enfin ?
Avec un sourire innocent, je complète :
— J’ai besoin de me sentir vivante.
— Tes innombrables conquêtes ne te suffisent pas pour ça ?
Son rictus moqueur n’occulte pas sa désapprobation. Elle aimerait que je passe mon existence dans du coton, en fait. Pas de risques. Ni pour mon corps, ni pour mon petit cœur trop fragile. Mais précisément, avec des aventures d’un soir, aucun danger.
— Elles occupent mes nuits. Et les journées sont beaucoup plus longues. La fondation requiert toutes les bonnes volontés, toutes les énergies, y compris la mienne.
Elle se dégage en douceur et argumente une fois encore :
— Justement. Tu pourrais diriger tout ça de haut, à l’abri. S’il t’arrive quelque chose, elle deviendra quoi ta cause ?
Tiens… C’est la première fois qu’elle l’utilise celui-là. Il est pertinent, je vais devoir me pencher sur la question. Pourtant, une réponse facile s’impose :
— Sharon s’en occupera.
Aïe ! La colère envahit de nouveau ses iris noisette :
— Je la déteste !
— Mais pourquoi ? Tu la connais à peine !
— Ça, c’est sûr ! Je ne côtoie pas les hautes sphères.
Pour le coup, je suis perplexe. Elle n’a jamais manifesté le moindre désir de participer à nos obligations mondaines, pour ne pas dire nos corvées ! Bref, ce n’est pas le sujet :
— Tu es la bienvenue à chacun de nos événements, si tu le souhaites, Jack.
— Même pas en rêves !
OK. Je suis donc à côté de la plaque. Aucune chance qu’elle la déteste parce qu’elle l’envie. Sharon est une femme d’affaires accomplie qui mène le tout Édimbourg par le bout du nez, le plus souvent sans qu’ils le sachent. Une diplomate hors pair, une main de fer dans un gant de velours. Jack est tellement loin de tout ça. Je ne peux imaginer un instant qu’elle la jalouse. Et puis, ce n’est absolument pas dans son caractère. Bras croisés, elle suit ma réflexion intérieure avec un rictus moqueur. La patience n’est pas ma première qualité :
— Je donne ma langue au chat.
Avec un hochement de tête désabusé, elle éclaire enfin ma lanterne :
— Elle t’encourage dans ta folie !
— Ah, ah ! Tu ne la connais pas. Elle me placerait bien sous cloche, elle aussi.
Son étonnement n’est pas feint mais elle repart à l’attaque :
— Qu’est-ce qu’elle attend ?
Une pointe d’agacement commence à se faire jour :
— Je suis un électron libre ! Personne ne me mettra dans une prison, dorée ou pas.




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