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5 choses à faire quand vous n’êtes pas satisfait de ce que vous écrivez

| Chantal Trembley | Les conseils d'écriture

 5 choses à faire quand vous n’êtes pas satisfait de ce que vous écrivez

Sommaire


1. 1) Relire un vieux texte

Ou un de vos romans déjà sortis, un de ceux que vous avez oubliés, ou presque.
Parce que oui, quand on est auteur, on ne se souvient pas de tout ce que l’on a écrit. Cela fonctionne si on est très prolifique, puisqu’on ne peut pas se rappeler de la totalité de ses textes, mais aussi si on est auteur-escargot, car ce qui a été rédigé deux ans auparavant n’est plus forcément toujours dans notre tête !
Alors quel plaisir de redécouvrir un livre, se fondre dans l’histoire, savourer les jolies tournures de phrases, s’immerger dans ce décor parfaitement posé, et se dire que « waouh ! C’est moi qui ai écrit ça ? »
Oui, c’est gratifiant, nécessaire quand on se perd et très bon pour retrouver la motivation.

2. 2) Regarder les commentaires positifs des lecteurs sur ses précédents romans

Car même s’il y a parfois des commentaires négatifs de lecteurs qui n’aiment pas notre style ou la longueur de notre texte, des gens jamais contents ou des méchants trolls spécialisés dans le démontage de moral d’auteurs en herbe sur internet, il y a aussi toujours, c’est quasiment obligatoire, de bons retours qui réchauffent l’âme !
Qu’il vienne de Tatie Huguette, de votre maman ou de votre femme chérie, qu’il soit subjectif ou de la part d’un inconnu, il y a forcément quelque part un mot gentil qui traîne. Un « j’ai adoré » ou un simple « à lire », fait réellement un effet bœuf dans notre petit cœur d’artiste. Ils arrivent à nous donner ce coup de pied aux fesses rien que pour avoir le plaisir d’en susciter d’autres, de ces charmants commentaires sur notre travail.

3. 3) Aller voir et demander son avis à une personne clairement pas objective

Même s’il est vrai que ce n’est pas ça qui fera avancer notre style. Ni nous améliorer en matière d’orthographe, ou validera la plausibilité de notre histoire.
Mais des fois, c’est tout de même nécessaire. Un bon petit : « mais oui ma chérie, c’est vraiment super, ton idée ! Mais si, ça tient la route ! Oh, les fautes ? Le correcteur réglera tout ça, ne t’inquiète pas ! »
OK, cette méthode est à utiliser SEULEMENT et je répète bien SEULEMENT en cas d’urgence morale extrême. Car non, avant d’envoyer son manuscrit à une maison d’édition, cette personne-là ne sera pas celle qu’il faudra consulter. En tout cas, pas la seule. Parce que ce shoot à la Bisounours rose bonbon qui fait chaud au cœur, cette injection pure de confiance en nous, émanant le plus souvent de quelqu’un de très proche, et bien il ne suffit pas à réellement valider notre roman. Pas de façon professionnelle, en tous cas. Je reste persuadé qu’on doit se remettre en question, très souvent, douter, et écouter les personnes qui, objectivement, vont avoir un regard neuf et détaché sur notre travail (et c’est à cela que servent nos bêta lecteurs !).

4. 4) Arrêter d’écrire !

Bon, temporairement, je veux dire.
Quand vous êtes là devant votre écran d’ordinateur, et qu’à chaque relecture ou réécriture de phrase, vous vous entendez rouspéter : « mais c’est trop nul ! » Et bien, arrêtez. Faites autre chose, sortez, ou jouez du bongo, et lorsque vous vous y remettrez, j’en suis sûre, la magie sera revenue.
Car tôt ou tard, quand on est auteur et qu’on aime ce que l’on fait, la magie revient toujours opérer. Toujours !

5. 5) Lire un auteur que l’on n’aime pas

OK, ce n’est pas très gentil. Mais soyons honnêtes, on a tous des auteurs qui ne nous emballent pas, qui nous font soupirer ou même, nous énervent ! Alors quand on estime que ce que l’on écrit est
mauvais, aller voir ce que l’on trouve d’encore plus mauvais peut réellement faire du bien (oh, c’est pas bien ce que je dis !).
Ce peut être par exemple un roman où une phrase tient sur trois pages (« mais tu vas le mettre ce point, tu vas le mettre, oui ? ») ; lire juste quelques chapitres d’un style dont on ne raffole pas (« mais moi là, j’aurai aimé qu’elle lui saute dessus, plutôt que de tourner autour du pot comme ça pendant quatorze paragraphes ! ») ; étudier quelques lignes d’un texte bourré de virgules (j’hyperventile, j’hyperventile !)…
C’est peut-être mesquin, mais après, quand on revient à son travail, qui finalement n’est pas si mauvais que ça, qu’est-ce que ça fait du bien !

Pour conclure, je vous dirais que OUI, un auteur doute de lui, et très souvent même. Si c’est très constructif la plupart du temps, il arrive que cela soit trop lourd et démoralisant.
Il arrive aussi que parfois, il faille lâcher le clavier et aller se changer l’esprit ailleurs. Aller quémander un peu d’attention et une revalorisation auprès de quelqu’un de compatissant. Ou accueillir un compliment pour toute autre chose, sa nouvelle coupe de cheveux par exemple, le dernier petit plat fait maison. Souvent, même un simple câlin suffit.
Parce qu’un auteur a des hauts et des bas, comme tout le monde dans la vie, et qu’il faut savoir lâcher prise lorsqu’on trouve que ce que l’on fait n’est pas bon. On ne peut pas être toujours au top, alors quand c’est le flop, on lâche tout, on respire et on sourit (on peut aussi insulter légèrement son écran d’ordinateur, chacun sa méthode, n’est-ce pas) !

(Je n’ai volontairement pas évoqué la touche « suppr » de votre clavier. Je suis contre ce genre d’utilisation abusive de l’effacement ! Pour moi, tout ce qui a été écrit devait l’être, même si cela nécessite quelques modifications et raccourcissements après coup, bien entendu !)

Marcia GARY, pour vous servir ;)




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