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Interview auteure de Mélina Dicci pour son roman "Quand la nuit tombe".

| Cherylin A. Nash et Lou Jazz | Interviews de nos autrices et auteurs

 Avant de parler de ton roman, peux-tu te présenter aux membres du groupe ?

Je m’appelle Mélina Dicci, je suis auteure chez Homoromance Editions depuis 2018. J’ai notamment écrit Dans l’ombre d’Emma, Love me, ou encore co-écrit la saga Falling Birds. Je vis à Lyon et j’ai 36 ans.

Ton roman « Quand la nuit tombe » a été publié par Homoromance éditions en janvier 2023 et a reçu un bel accueil du public. Pourrais-tu nous le présenter ?

Il s’agit de mon premier roman du genre. L’action se place à Berwyn près de Chicago aux USA. On suit l’enquête de Sofia Spinoza, flic écorchée par la vie, qui traque un tueur en série. Elle sera secondée contre son gré par Faith, agent du FBI dépêcher sur les lieux afin de soutenir la police locale. Je le voulais sombre, stressant, avec de vrais rebondissements.

 Peux-tu nous en dire plus sur ce souhait de t’essayer à un nouveau genre et était-ce la première fois que tu te prêtais à l’exercice ?

 Je suis une grande fan de série policière type Experts… Je voulais depuis longtemps écrire un polar sans jamais oser me lancer. D’abord parce qu’on m’avait dit « un polar ? Pas de romance, interdit ! » et que je trouvais cette idée très réductrice. Cela m’a encore plus donné envie d’écrire ce roman. Et puis, je visualisais vraiment le personnage de Sofia, il m’a accompagné partout pendant un très moment.

Selon toi, à qui s’adresse ce livre ?

A tout le monde ! Et je suis très heureuse de constater qu’il accroche beaucoup de lectrices.

Trafiquants, crime organisé, tueur en série…  L’ambiance de ton roman m’a donné des frissons ! Est-ce que travailler cette enquête a été difficile pour toi ?

Ce qui a été le plus difficile était de ficeler cette histoire sans tourner en rond ou la rendre surréaliste. C’est autre chose que de mettre des personnages dans une situation amoureuse compliquée. Je devais enquêter à la manière des série Américaine, plonger avec eux. Et puis, glisser au milieu de tout cela une romance était très compliquée.

Quel a été ton « modus operandi » quand tu as écrit ce roman ? A quels moments de la journée as-tu travaillé dessus ? Avais-tu une idée précise de tes chapitres ?

J’ai commencé par des recherches sur les méthodes de travail du FBI dans une telle enquête. Je ne voulais pas tomber dans le cliché du mystérieux agent du FBI qui débarque pour marcher les plates-bandes du gentil flic. J’écris un peu n’importe quand pour tous mes romans. Celui-ci n’a pas échappé à la règle. Je ne me fixe pas de temps précis d’écriture, je me lance et j’arrête quand je suis vidée ou trop crevée pour écrire une phrase correcte. Je n’avais pas la moindre idée du chapitrage, j’avais en revanche un plan de déduction à la manière d’un policier qui enquête, afin de ne pas me perdre dans les indices que les différents protagonistes s’échangeaient. Bien avant le début de l’écriture, le destin des personnages était scellé, je n’ai eu qu’à les suivre au fil de la rédaction.

Le personnage de Sofia Spinoza restera sûrement longtemps dans mon esprit. Libre penseuse, femme de caractère, c’est une enquêtrice audacieuse qui ne lâche rien, au dépit ou même parce qu’elle a connu le pire. Comment as-tu crée ce personnage dont on rêve d’en apprendre plus ?

Sofia m’apparaissait comme une femme forte au passé terriblement douloureux. Je crois que j’aime les femmes de caractère. Je l’imaginais traquer ces trafiquant et courir au milieu des jardins pour rattraper un suspect. Je me suis demandé, quel genre de personnage je voudrais voir en action dans un polar lesbien, pas un roman, mais plutôt un film ou une série. Et c’est cette femme au tempérament de feu qui s’est imposée. Il fallait qu’elle traîne son passé avec elle pour apparaître comme une forte tête qui n’a peur de rien ni de personne. 

 Je suis très curieuse et gourmande. Après la lecture de ton roman, je me demande si ce livre sera un oneshot ou si tu as pensé à d’autres épisodes pour ton enquêtrice ?

Ravie de constater l’effet que ce roman fait. Non, je pense qu’il s’agit d’un oneshot.

Aurais-tu une anecdote à nous raconter, pendant la création de ce livre, sa sortie, une histoire de betas, etc, à partager avec nous ?

Ma béta n’était pas très emballée au départ, elle craignait que je n’y arrive pas. Puis, à la lecture elle s’est prise au jeu. Pour moi, je me demandais tous les jours si cette romance ancrée dans cette ambiance sombre allait trouver son public. Je me souviens être allée voir le nombre de commentaires sur Amazon au bout d’une semaine et d’avoir braillée comme une sourde au boulot en découvrant qu’il démarrait mieux que mes deux romances précédentes ! Mes collègues m’ont prise pour une folle, mais ça va, j’ai l’habitude :D !

Es-tu une lectrice de polar ? Quels sont pour toi les ingrédients d’un roman de ce genre ?

Pas du tout ! J’adore les séries du genre, mais en lire ne me branche pas. C’est justement l’idée d’ingrédients qui m’a freinée au début. Je dirais simplement qu’il faut garder le cap jusqu’à la fin et surtout ne pas négliger l’enquête au profit de la romance et inversement. Un exercice d’équilibriste infernal jusqu’au mot fin ! Et puis, toujours se demander si l’histoire tient la route, est-ce que le scénario possède une faille ? Les personnages ont-ils des réactions démesurées, ou au contraire, trop timides ? Il s’agit d’une histoire de meurtre tout de même. Et si je dois dire une dernière chose, c’est de ne pas lésiner sur les descriptions si on tient à créer une ambiance anxiogène.

 

« Sofia Spinoza, enquêtrice à la criminelle de Berwyn tout près de Chicago, pensait en avoir terminé avec son passé tourmenté. Mais le destin semble s’acharner une fois de plus, car de mystérieux et sanglants meurtres plongent Berwyn dans la peur. Inspiré par l’œuvre de Charles Jospeh Sharp, un criminel mis sous les verrous par Sofia quelques années plus tôt, le tueur s’attaque à de très jeunes femmes, au hasard. Pour Sofia, il s’agit d’un savant imitateur. Épaulée malgré elle par l’agent Faith Falkner du FBI, elles devront ensemble se lancer dans une quête aussi effrayante que troublante. Parviendront-elles à mettre de côté leurs différends afin de coincer celui qui terrifie toute la ville ? Que va leur réserver cette enquête sous tension ? »

J’ai adoré la lecture de premier policier de Melina Dicci. Ce titre est le premier FF de l’année 2023 qui me happe littéralement. Grande lectrice de romans du genre, j’ai dévoré ces pages. Il n’y a pas d’autres mots !

Ce roman policier à la première personne, du point de vue de l’enquêtrice Sofia Spinoza, est rythmé, haletant, riche en émotions, en suspens et en rebondissements. Le premier chapitre a suscité ma curiosité. Je n’ai pas reposé le livre avant le point final.

L’auteure nous conduit habilement dans une ville qui borde Chicago, Berwyn, pour une enquête trépidante qui va bouleverser notre héroïne de caractère. Pas de temps morts, pas de longueurs, pas question de décrocher de ces chapitres !

Si vous aimez les héroïnes au passif lourd et impactant, prêtes à tout pour la justice, qui sait tenir dans toutes les tempêtes, il faut découvrir Sofia Spinoza. Cette enquêtrice de poigne est intense, avec un instinct développé, une bonne dose de détermination et le must ? Elle est aussi sensuelle, mais ça, il faudra le découvrir par vous-même dans ce titre que je vous recommande si vous aimez les policiers.

Personnellement, j’ai aimé me laisser balader dans mes émotions grâce à la plume de l’auteure, j’ai souri et bondi de ma chaise. Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette lecture fluide aux chapitres addictifs. J’en redemande !




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