"Un coeur pour quatre" nouveau roman lesbien signé CANLJ

"Avant, Lisie Santoni ne pensait jamais à la mort. Aujourd’hui, elle lui doit la vie. Une vie que les liens insaisissables conduiront à Kayla Marshall. Une jeune femme qui rêve elle aussi d’être la page blanche de quelqu’un."

Résumé : Du haut de ses dix-neuf ans, Lisie Santoni a vu ses rêves lui échapper. Depuis plusieurs mois, sa vie entière est rythmée par sa transplantation. Dans un tumulte de bouleversements psychologiques et familiaux, elle essaie de se reconstruire. Près du centre où elle suit sa rééducation, Kayla Marshall pose les yeux sur la jeune femme. À l’instant même où leur chemin se croisent, une lumière se met à briller dans leur nuit. Ensemble, elles seront amenées à se reconstruire et à découvrir les dessous d’un destin par lequel elles sont déjà liées.
Découvrez les dessous de ce tableau de vie rythmé par la plus belle émotion : celle du cœur.

- Format ebook
- Format papier

EXTRAIT

— Est-ce que tu veux me parler de ce qui ne va pas ?
Ses yeux clairs, rougis par les larmes, trouvent les miens avec interrogation. Elle est très belle, bien qu’un peu pâle. Elle rit jaune et me confie :
— Ça n’a jamais été mieux. Je viens d’apprendre que je vais vivre, si j’arrive à me détendre.
— Oh, je vois.
Je pose mes mains sur les accoudoirs et appuies mon menton sur mes paumes. Un sourire naît sur mes lèvres.
— Je m’appelle Kayla.
— Et moi, Lisie.
Elle hésite une seconde et me confie :
— On m’a opérée il y a plusieurs mois. Depuis, mes proches sont inquiets sans arrêt. Ce moment, ici dans ce parc, c’était mon premier instant seule.
— Donc, si je résume, c’est toute la famille qu’il faudrait détendre, dis-je avec un trait d’humour.
Elle rigole de façon plus décontractée. Je détourne les yeux et observe le centre depuis cet endroit.
— Avant ton opération, qu’est-ce que tu faisais pour te sentir bien ?
— De l’athlétisme, j’étais sprinteuse. Et toi, qu’est-ce que tu fais ici ?
Son regard rencontre mon fauteuil.
— De la rééducation.
Je soulève légèrement mon pantalon et lui montre la prothèse d’essai que je porte depuis quelques semaines. Mes yeux croisent à nouveau les siens. Ils sont orientés sur ma jambe. Elle acquiesce et relève la tête.
— Est-ce que ça se passe bien ?
— Geneva dit que je progresse à merveille. Je crois qu’elle dit ça à tous ses patients, dis-je avec humour sur un ton complice.
La jeune femme sourit légèrement. J’aime bien la voir comme ça.
— Lisie !
Je me redresse en découvrant un homme arriver vers nous. Il ne me jette qu’un pauvre coup d’œil avant de s’asseoir à côté de la belle blonde.
— On était tous morts d’inquiétude