L'Odysée d'Iro
Résumé : Iro avait quitté son île natale de Makaria voilà déjà quelques mois, mais n’avait pas encore eu l’occasion de parcourir le continent tel qu’elle l’avait espéré. Etrus, cet homme assoiffé de sang et de domination, l’avait capturée comme des centaines d’autres alors qu’Iro venait de mettre pied à terre, mettant fin à son rêve d’aventure. Cet homme semblait avoir les dieux derrière lui et surtout, le chemin libre de toute résistance puisque tout le monde grec se préparait à partir pour Troie sous la gouverne d’Agamemnon, l’arme à la main et le cœur au ventre. Personne ne semblait pouvoir arrêter Etrus et sa conquête sanglante.
C’était sans compter Thékla et Loukia, les deux sœurs qui en avaient déjà débattu avec ce monstre, et qui cherchaient maintenant à se venger. En aidant Iro à s’évader, elles trouvaient une nouvelle alliée. Mais la volonté de ces trois femmes serait-elle suffisante pour vaincre ces brigands, menés par Etrus ? Peut-être seule une déesse de la trempe d’Artémis pourrait en venir à bout… Mais reste à savoir si elle daignerait sortir de son précieux domaine, perdu dans des contrées éloignées, loin des côtes et des peuples, bien entourée de ses fidèles suivantes.
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J’ai d’autant plus apprécié ce récit et ce rapprochement amoureux qu’il ne se fait pas sans contexte. Que cela soit sur le plan personnel ou sur une vision un peu plus large de l’univers dans lequel tous ces personnages évoluent, un socle solide et concret est présent pour savoir exactement d’où elles partent et vers quoi elles tendent. Chacune de nos héroïnes possède ainsi un passé assez lourd, des antécédents pas toujours très glorieux, mais aussi des espoirs secrets quant à un avenir différent et peut-être plus radieux. Et tout cela ne nous est pas juste expliqué ou subtilement glissé, non, tout ça nous est montré. Que ce soit la situation plus que périlleuse dans laquelle se trouve Iro au début du roman ou bien le caractère et les réactions pour le moins moralement discutables d’Artémis, tout nous est présenté tel quel, de manière brute et sans fioriture. Ce contraste entre leur rencontre et le moment où elles se trouvent et se comprennent enfin est ainsi d’autant plus fort que l’on sait quels étaient initialement leur situation et leurs aspirations et le chemin intérieur qu’elles ont dû parcourir (et qu’elles devront encore faire !) pour en arriver où elles en sont à la fin du récit.
La fin ouverte m’a d’ailleurs laissé songeuse et je ne peux m’empêcher de penser qu’un jour, peut-être, une suite de ce très bon roman verra le jour.
En attendant, un très grand merci à vous Madame Bau pour cette belle et palpitante aventure romanesque ! J’ai passé un très bon moment de lecture en compagnie d’Artémis et d’Iro !
