Falling Birds T3

Le temps s’écoule doucement à San Francisco. Pour Jasmine et ses amies, l’heure est au bilan et aux questionnements. Si la vérité nécessite d’être clairvoyant, parfois, il suffit d’un signe du destin… ou d’une rencontre fortuite.

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EXTRAIT

San Francisco, 23 h 50

Séréna regarde discrètement dans l’encadrement de la porte. L’appartement est plongé dans la pénombre et elle peine à distinguer les ombres qui s’agitent dans la nuit. Elle plisse les yeux, tentant de mieux voir, mais c’est peine perdue.

— Merde, murmure-t-elle en souriant.

Elle attrape son tee-shirt blanc avec les dents et tire dessus. Vêtue d’une simple petite culotte noire, pieds nus, elle se baisse et rampe presque jusqu’au salon. À l’affût du moindre bruit, elle manque de trébucher sur une chaussure qui traîne près du canapé et se rattrape de justesse. Le silence de la pièce la tétanise. Même la rue semble s’être tue, quand soudain, Siana surgit juste derrière elle, armée d’une bombe de chantilly qu’elle n’hésite pas à utiliser une première fois. Séréna pousse un cri et se précipite vers la cuisine avant d’être recouverte de crème fouettée. Siana rit, pas beaucoup plus habillée que sa petite amie et la bloque près du four.

— Ne bouge plus ! Je ferais usage de cette bombe de chantilly sans hésiter ! menace Siana en la pointant avec l’objet.

Séréna rit et manque presque d’air.

— Tu n’oseras pas, défie la jeune femme, prête à bondir au moindre mouvement.

Siana hoche la tête avant de presser allégrement sur le bouton. La crème jaillit, se répandant sur le tee-shirt de Séréna. Cette dernière hurle en s’agitant face à une Siana hilare et trop heureuse d’embêter sa compagne. La bombe vide, elle la lâche et tente une fuite, devinant que la blonde va lui faire payer. Mais il est trop tard, et retenue par le bras, elle se retrouve collée contre Séréna. La jeune femme se frotte à elle, souillant son débardeur noir. Siana rit de plus belle, incapable de se détacher de la femme qu’elle aime. Enlacées et couvertes de chantilly, elles sont prises d’un fou rire au beau milieu de la cuisine.

— Tu en as dans les cheveux, dit Siana en riant.

Elle récupère ce qu’elle peut et le mange en léchant ses doigts. Séréna l’embrasse avec fougue.

— Tu pensais manger toute la crème ? Tu rêves !

— J’espérais que tu me laisserais le croire au moins, répond Siana.

— Tu m’aimes en chou à la crème ? demande Séréna, provoquant un nouveau fou rire.

Les deux jeunes femmes se regardent. Leurs lèvres se frôlent, puis se joignent dans un baiser sucré. Les mains de Siana viennent se poser doucement sur les hanches de Séréna, avant de descendre au niveau de ses fesses. Elle pousse la jeune femme contre le comptoir et d’un geste brusque, elle la soulève pour l’asseoir sur le bar. La journaliste est surprise et lui sourit avant que Siana ne laisse sa bouche fondre dans son cou. Laissant basculer sa tête en arrière, les yeux clos, elle s’abandonne totalement à son amante. Siana fait voyager ses mains le long de son dos, puis sur sa poitrine. La langue de Séréna a un goût de gourmandise qu’elle savoure lentement en la mordillant.

— Je t’aime, soupire Séréna avant de l’embrasser avec toute la passion dont elle est capable.

Siana glisse sa main le long de sa jambe pour atteindre son entrecuisse. Sa main se meut au rythme des soupirs de sa jolie compagne. La chaleur envahit leurs corps et Siana remonte lentement le tee-shirt de la jeune femme dans le but de la débarrasser du peu de vêtements qu’elle porte lorsque la serrure de la porte d’entrée se déclenche.