5 outils de base pour les auteurs
Quand on est auteur.e, on a bien souvent tout un packaging rempli d’objets, de trucs et astuces qui va avec notre quotidien.
Pour certains, ceux qui ont besoin de rituels et d’une organisation poussée à l’extrême (un peu comme moi, oh, si peu !) le métier d’auteur s’entoure d’une symbolique et d’une mise en situation particulière.
Pour d’autres, les plus sauvages, désorganisés et spontanés, le fait d’écrire peut se dérouler n’importe où : sur leur téléphone, enfermé dans les toilettes au travail, pendant la pause, à pianoter frénétiquement leurs idées assis à même la cuvette fermée ; où dans le bus, sur une feuille volante trouvée là toute froissée au fond de leur sac à main.
Quoique vous soyez, un anarchiste du stylo qui tache ou une maniaque cartésienne du bureau immaculé, il vous faudra néanmoins quelques outils de base afin de mener à bien votre projet.
On ne parle pas là des outils « mentaux » nécessaires à tout avenir dans le monde littéraire comme de l’imagination, un esprit d’analyse, de la patience (beaucoup !) et un minimum de connaissances en langue française, non, mais bien d’outils concrets, d’aides essentielles afin de vous ouvrir les portes de ce merveilleux monde qu’est celui de l’édition de son propre roman.
Voici ma liste, à adapter bien entendu à vos habitudes :
Sommaire
1. UN ORDINATEUR
Oui, cela peut vous paraître évident, mais… non, en fait, pas forcément.
Vous êtes nombreux et nombreuses à écrire sur votre téléphone, ou votre tablette, même certaines d’entre vous ont parlé d’écrire à la main (j’en ai mal au poignet d’avance !) pour ensuite recopier le tout sur un ordinateur.
Car oui, c’est un fait, tôt ou tard, il vous faudra passer par un ordinateur !
Que ce soit pour une mise en page digne de ce nom, une correction efficace ou même simplement pour fluidifier vos échanges avec la maison d’édition, une fois que vous aurez eu la joie de signer un contrat d’édition, il sera essentiel d’avoir accès à un ordinateur, fixe ou portable.
Lorsque vous recevrez la version un – ou la dixième –, revue et corrigée par un des correcteurs de HR, avec plein de petites pattes de mouches en rouge qu’il vous faudra vérifier, valider ou corriger, je vous assure que depuis votre petit téléphone, même si vous avez le dernier modèle sorti, celui avec écran ultra large haute définition dolby surround, vous deviendrez vite chèvre. Une chèvre aveugle, qui plus est.
Donc un ordinateur, avec idéalement WORD dedans, ou au pire, Libre Office. Les échanges de manuscrits, les corrections et les mises en pages seront ainsi beaucoup plus faciles que ce soit pour vous ou votre interlocuteur. Et si jamais vous avez également une imprimante, vous voilà les rois du pétrole !
2. UN LOGICIEL DE CORRECTION
Je ne parle pas ici de la petite case « abc » suivie du symbole validé de votre logiciel de rédaction, mais bien d’un VÉRITABLE logiciel de correction.
Car si la plupart des maisons d’édition ne se donnent même plus la peine de lire un manuscrit arrivant non corrigé (et à raison, cela représente un travail titanesque de déchiffrer certains manuscrits ! On les dirait tout droit sortis d’une pyramide égyptienne !), il faut savoir que l’envoi d’un texte bien corrigé est un plus que le comité de lecture appréciera toujours.
Alors certes, la plupart de ces logiciels sont payants.
Certes, ils ne sont pas parfaits et nécessitent tout de même le regard attentif d’un être humain (qui n’avait pas 02/20 de moyenne en français au collège).
Mais il apparaît essentiel, surtout si l’on veut faire de l’écriture son métier ou tout du moins écrire plusieurs livres, d’investir dans cet outil indispensable.
Un manuscrit bien rédigé, bien corrigé, mit en page selon les critères de la maison d’édition visée, et hop ! Vous voilà avec plus de chances de votre côté.
3. UNE AMBIANCE
Alors oui, je parle d’ambiance comme d’un outil même s’il n’est pas évident pour tous que ce soit essentiel.
Bien entendu, pour celles qui arrivent à compléter des chapitres perchées sur la cuvette des toilettes comme cité plus haut, ou celles griffonnant quelques phrases sous leur bureau en plein milieu d’un open space, la question de l’ambiance ne se pose pas.
Mais pour la plupart d’entre nous, écrire va avec une « ambiance ».
Que ce soit de la musique pour certaines (chapeau, impossible pour moi !) ou au contraire, le silence absolu et un casque antibruit vissé sur les oreilles ; la nuit noire avec son lot de mystères et d’inspirations noctambules ; ou une certaine pièce, un bureau avec des cahiers bien rangés, des stylos à ronger à disposition, bref, l’acte d’écrire à bien souvent besoin de cet outil-là : une mise en situation particulière.
Bien entendu, je suis dans l’extrême, pour ma part. Il me faut écrire à une certaine heure, à un certain endroit, avec le silence comme musique de fond et une place nette, un espace vide pour que je puisse le remplir de mes mains se promenant sur le clavier tel une danseuse de ballet.
Mais même sans rentrer dans l’excès comme moi je le fais (certaines pourront vous le confirmer, je suis parfois un peu bizarre), je vous assure de l’importance de l’ambiance lorsque vous écrivez. Cette « mise en situation » vous aidera par exemple à vous mettre tout entièrement dans votre travail, et à inspirer votre mental en cas de crise de la plage blanche.
4. UN OU UNE BÊTA LECTEUR.TRICE
C’est une question qui revient souvent : comment trouver une bêta lectrice !
Alors, je ne vais pas y répondre ici (vous y avez cru, hein, mais non !), le NET fourmille de toute façon de groupes proposant leurs services.
PAR CONTRE !
Je vous garantis une chose, le passage par un ou une bêta lectrice est absolument essentiel avant tout envoi de votre travail à une maison d’édition.
C’est un outil de base aussi indispensable qu’un ordinateur ou qu’un logiciel de correction (ou même juste de vos doigts. Oui oui, à ce point-là !)
La bêta-lectrice (ce peut-être un homme bien évidement !) ne sera pas forcement là pour corriger vos fautes grammaticales ou votre absence de virgules (quoique !), mais bien pour vous valider la faisabilité de votre histoire. Elle devra relever les incohérences, ou les répétitions, ou la fin arrivée trop vite, ou la scène pas assez détaillée, ou le rythme trop lent... bref, vous m’aurez compris, elle est là pour vous dire : oui ou non ce roman est prêt à partir tenter sa chance en maison d’édition.
Bien sûr, il est préférable d’en avoir plusieurs.
Bien sûr, c’est mieux si ce n’est pas quelqu’un de votre famille proche, qui pourrait ne pas être totalement objectif (une maman adorable n’ira jamais vous dire que l’histoire que vous avez écrite est « pas vraiment publiable »).
Ces bêta lecteurs sont votre « échantillon type » représentant vos futurs lecteurs. Leur avis est essentiel, même si c’est bien vous qui restez maître à bord, vous l’auteur et vous le créateur (mouahahaha dit ainsi je me vois en haut d’un château décrépi à hurler au ciel plein d’éclairs : je suis le créateur de Frankenstein !!!)
5. DU CAFÉ (ou du thé, selon vos préférences !)
Bon OK, j’aurais pu m’arrêter à seulement 4 outils de base utiles si vous êtes auteur, mais je voulais finir sur une note... énergique.
Alors, le café…
Personnellement, si, je peux écrire sans café, surtout le matin, quand mon cerveau est naturellement boosté à toute l’adrénaline accumulée dans la nuit en position horizontale.
Mais il va sans dire qu’après une journée harassante, que ce soit au travail ou à la maison avec les enfants, après un bon repas que suit une envie de petite sieste digestive, un bon café (ou thé, ou coca, ou ice tea, ou ce que vous voulez qui vous titille un minimum les méninges – chacun ses goûts –) une séance d’écriture efficace se verra bien souvent précédée d’un stimulant.
On ne parle pas là des psychotropes du siècle dernier ou de l’alcool cher à nos pairs (Verlaine, Alfred de Musset ou même Marguerite Duras), l’idée étant bien de se stimuler, de s’éveiller, pas de s’enivrer !
Pour ma part, quand je viens de me boire un bon gros mug de café bien noir, mon esprit se sent comme survolté, mes doigts pianotent avec ferveur le clavier et les mots se posent si vite qu’il me faut bien souvent après revenir dessus afin de remettre toutes mes lettres dans le bon ordre. Mon secret pour qu’une simple tasse soit si efficace : c’est bien souvent la seule de la journée.
Au bout de quelques heures, l’effet (bien souvent psychosomatique, je vous l’accorde) s’estompe, comme maintenant, et cela me permet alors de vous tirer ma révérence en espérant vous avoir quelque peu aidé dans ce dur travail qu’est celui d’auteur (névrosé, euh, non, passionné, je voulais dire passionné !)
Marcia GARY, pour vous servir ;)
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L'importance de l’ambiance est un point qui m'a particulièrement parlé. J'ai besoin de créer un espace propice à l'écriture, une bulle qui me permet de m'évader. Le silence, une lumière tamisée, et mon café à portée de main... c'est ainsi que les mots viennent naturellement.
Quant à la bêta-lectrice, je ne saurais insister assez sur son importance. Avoir un regard extérieur permet d'identifier les failles que l'on ne voit plus après des heures passées sur son texte. C'est un des outils pour l'écrire les plus précieux que l'on puisse avoir.