Accéder au contenu principal
 x 
Votre panier - 0,00 €

Votre panier

Panier Vide

Sexe et lesbienne : on en parle pour mieux l'écrire ?

| Admin | Actualités

Sexualite Lesbienne On En Parle Pour Mieux Lecrire

Faire l’amour pour la première fois peut être un peu angoissant, peu importe qui l’on est ou avec qui l’on souhaite avoir des relations sexuelles. Étant donné le nombre de mythes et d’idées fausses autour du « sexe lesbien », il est important de s’informer sur les différentes manières dont cela peut se dérouler, surtout si on veut écrire sur le sujet.

Voici donc à quoi s’attendre.

Sommaire

 

1. Avant de parler de sexe lesbien, clarifions ce que cela signifie

En général, on utilise l’expression « sexe lesbien » pour désigner des relations sexuelles entre deux femmes. Si c’est bien ce que vous entendez, gardez à l’esprit que ces femmes ne s’identifient pas nécessairement comme lesbiennes.

Par exemple, elles peuvent être bisexuelles, pansexuelles, queer, voire hétérosexuelles. Le sexe entre femmes ne concerne pas uniquement les lesbiennes.

Il faut aussi se rappeler que le « sexe lesbien » ne se limite pas aux couples cisgenres.

Il englobe aussi des personnes ayant un vagin, un pénis, ou des organes génitaux intersexes.

Dans le cadre de cet article, le sexe lesbien est défini comme une activité sexuelle entre des personnes qui s’identifient comme femmes, qu’elles soient cis ou trans, exclusivement homosexuelles ou non. Au final, votre sexualité vous appartient, et ne dépend de l’approbation de personne d’autre.

Donc, ce qui est considéré comme du « sexe lesbien » dépend entièrement de celles qui le pratiquent. Vous êtes libres de définir ce que signifie « faire l’amour » aussi largement ou aussi précisément que vous le souhaitez !

2. Ne croyez pas tout ce qu’on raconte

Il existe beaucoup de mythes autour du sexe entre femmes. En voici quelques-uns :

  • Il faut qu’il y en ait une qui joue “l’homme” dans le couple. Certaines personnes pensent qu’un·e partenaire doit forcément “faire la pénétration” pendant que l’autre ne fait que recevoir. C’est peut-être le cas dans certains couples, mais ce n’est en rien une règle — et surtout, pénétrer quelqu’un ne fait pas de vous un “homme”.

  • C’est plus facile parce que vous êtes toutes les deux des femmes. Le fait d’être deux femmes ne signifie pas que vous avez les mêmes organes génitaux — par exemple, l’une peut être une femme cisgenre avec un vagin, et l’autre une femme trans avec un pénis. Même si vous avez les mêmes organes, chaque corps est unique. Ce qui procure du plaisir à l’une peut sembler ennuyeux à l’autre.

  • Il faut utiliser un gode-ceinture. Les gode-ceintures sont des jouets sexuels souvent en forme de pénis, qui s’attachent au bassin avec un harnais ou une sorte de sous-vêtement. Ils peuvent être utilisés pour pénétrer le vagin ou l’anus. Bien qu’ils puissent procurer du plaisir, ils ne sont en aucun cas indispensables. Leur usage dépend uniquement de vos envies.

  • Il faut faire du “scissoring”. Le “scissoring” (ou ciseaux) consiste pour deux personnes ayant un vagin à écarter les jambes et à frotter leur vulve l’une contre l’autre. Si certaines aiment ça, c’est un énorme mythe de croire que toutes les lesbiennes le font. Beaucoup trouvent cette pratique peu pratique ou peu agréable.

  • L’orgasme est le but ultime. Beaucoup pensent que le sexe se termine dès qu’un·e ou les deux partenaires atteignent l’orgasme. Ce n’est pas une obligation. On peut ressentir beaucoup de plaisir sans atteindre l’orgasme, et il est tout à fait légitime d’arrêter un rapport même si personne n’a joui.

  • Il n’y a pas à se soucier des IST ou d’une grossesse. Une grossesse est possible si l’un·e des partenaires a un pénis et l’autre un vagin. Et les infections sexuellement transmissibles peuvent se transmettre entre partenaires, quels que soient leurs organes génitaux.

3. Si ce n’est pas déjà fait, apprenez à connaître votre propre anatomie

La masturbation peut vous aider à vous détendre et à découvrir ce qui vous procure du plaisir.

Vous constaterez peut-être que certaines zones, ou certains types de caresses, vous font particulièrement du bien. Cela peut vous permettre d’expliquer plus facilement à votre partenaire ce que vous aimez.

Et si votre partenaire a une anatomie similaire à la vôtre, vous masturber peut aussi vous aider à mieux comprendre son corps. Cela peut vous donner une idée de ce qui pourrait lui plaire.

Cela dit, rappelez-vous que chaque personne est différente. Ce qui est agréable pour l’une ne l’est pas forcément pour l’autre.

4. Préparez-vous à communiquer avec votre partenaire

Demander le consentement est essentiel.

Même si votre partenaire a déjà exprimé son envie d’avoir un rapport sexuel, il est important de vérifier à nouveau avant que cela se produise.

Souvenez-vous que chacun·e a le droit de retirer son consentement à tout moment pendant l’acte — et cela vaut aussi pour vous.

Si vous êtes nerveuse, parlez-en avec votre partenaire. Dites-lui que vous n’avez jamais eu de relation sexuelle, ou que vous n’avez jamais essayé certains actes.

Demandez-lui ce qu’elle aime faire ou ce qu’elle aimerait essayer, ou partagez vos propres idées.

Vous ne savez pas quoi dire ? Voici quelques phrases que vous pouvez utiliser avant ou pendant le rapport :

  • Est-ce que je peux t’embrasser ?

  • Est-ce qu’on peut essayer [nom de l’activité sexuelle] ?

  • Est-ce que je peux t’enlever tes vêtements ?

  • Est-ce que tu as envie de faire l’amour ?

  • J’aimerais faire [activité]. Qu’en penses-tu ?

  • Est-ce que tu passes un bon moment ?

  • Tu veux que j’arrête ?

  • Est-ce que tu te sens bien avec ça ?

Ne partez jamais du principe que vous savez ce que votre partenaire veut ou ne veut pas.

Prenez toujours le temps de lui demander ce qu’elle désire avant de franchir une nouvelle étape.

 

Voir aussi : "Sexualité lesbienne dans les livres : au-delà des clichés"

 

5. À quoi s’attendre lors des stimulations des seins et des tétons

Gardez à l’esprit que certaines personnes ont des tétons très sensibles. Soyez donc délicate et demandez à votre partenaire quelle pression elle souhaite.

Les jeux autour des seins et des tétons peuvent inclure :

  • frotter doucement les tétons entre vos doigts

  • tirer légèrement sur les tétons

  • lécher, sucer ou embrasser les tétons ou les seins

  • utiliser des jouets sexuels, comme des pinces à tétons, un vibromasseur ou un plumeau

  • appliquer des glaçons ou du lubrifiant à effet frisson pour provoquer des sensations originales

6. À quoi s’attendre lors des stimulations génitales ou anales avec les mains

La stimulation manuelle consiste à utiliser vos mains pour donner du plaisir à votre partenaire. N’hésitez pas à varier les mouvements, les pressions et les rythmes pour explorer ce qui lui plaît.

6.1. Si votre partenaire a une vulve :

Selon son anatomie et ses préférences, vous pouvez essayer :

  • frotter le clitoris avec des mouvements circulaires ou de va-et-vient, à différentes vitesses et pressions

  • insérer un doigt pour stimuler le point G, une zone un peu rugueuse sur la paroi vaginale

  • caresser délicatement la zone autour du clitoris ou de l’entrée du vagin

  • effleurer la peau autour de l’anus

  • pénétrer l’anus avec un ou plusieurs doigts (avec communication et lubrifiant, bien sûr)

6.2. Si votre partenaire a un pénis :

Il existe de nombreuses façons de stimuler manuellement une personne ayant un pénis. Par exemple :

  • faire une masturbation manuelle en tenant fermement le pénis et en faisant glisser la main de haut en bas — demandez-lui quel rythme et quelle pression elle préfère

  • caresser ou masser doucement le gland

  • stimuler les testicules et le périnée (zone située entre les testicules et l’anus)

  • toucher la peau autour de l’anus

  • insérer un ou plusieurs doigts dans l’anus, si votre partenaire est à l’aise avec cela

 

7. À quoi s’attendre lors des stimulations orales génitales ou anales

La stimulation orale consiste simplement à utiliser la bouche et la langue pour donner du plaisir à votre partenaire.

7.1. Si votre partenaire a une vulve 

Vous pouvez embrasser, lécher ou sucer :

  • le clitoris

  • la zone autour du clitoris ou du vagin

  • l’entrée du vagin

  • l’intérieur des cuisses

  • l’anus

7.2. Si votre partenaire a un pénis :

Vous pouvez embrasser, lécher ou sucer :

  • le pénis

  • le scrotum et le périnée

  • l’intérieur des cuisses

  • l’anus

8. À quoi s’attendre lors du doigtage, du fisting et des autres formes de pénétration

La pénétration est souvent associée au pénis, mais il est aussi possible de pénétrer le vagin ou l’anus avec d’autres choses : les doigts, le poing ou des jouets sexuels.

8.1. Pénétration vaginale :

Rappelez-vous que le sexe pénis-dans-le-vagin peut entraîner une grossesse, donc discutez des options de contraception avec votre partenaire.

Vous pouvez essayer :

  • le sexe pénis-dans-le-vagin

  • le doigtage du vagin

  • le fisting vaginal

  • l’insertion d’un godemichet ou d’un vibromasseur

8.2. Pénétration anale :

Le sexe anal nécessite un peu plus de préparation.

L’anus ne produit pas naturellement de lubrification, donc l’utilisation de lubrifiant est essentielle.

Allez doucement, car la paroi anale est plus fine et plus fragile que celle du vagin.

Vous pouvez essayer :

  • le sexe pénis-dans-l’anus

  • le doigtage anal

  • le fisting anal

  • l’insertion d’un godemichet ou d’un vibromasseur

  • l’utilisation d’un plug anal ou d’un jouet conçu spécifiquement pour la pénétration anale

9. Positions à essayer

Il existe probablement des centaines de positions sexuelles différentes, mais ce n’est pas forcément le moment de se lancer dans de la gymnastique érotique.

Commencez par des mouvements simples et éprouvés, puis explorez à partir de là.

9.1. Pour le sexe oral ou manuel, essayez la position allongée, jambes ouvertes

Allongez-vous sur le dos, les jambes écartées. Vous pouvez plier les genoux si c’est plus confortable.

Votre partenaire peut alors s’allonger sur le ventre entre vos jambes.

9.2. Pour le sexe pénis-dans-le-vagin, la position du missionnaire fonctionne souvent bien

Le missionnaire a la réputation d’être ennuyeux — mais il n’a pas à l’être !

Dans cette position, la personne ayant un vagin est allongée sur le dos. La personne ayant un pénis se place au-dessus, face contre elle, et insère son pénis dans son vagin.

Si vous le souhaitez, vous pouvez glisser un coussin sous votre bassin pour le surélever. Cela peut améliorer l’angle et rendre la pénétration plus agréable pour vous deux.

9.3. Pour la pénétration anale, la position "doggy style" est souvent confortable

Dans cette position, la personne qui est pénétrée se met à quatre pattes, les genoux écartés.

Elle peut poser la tête sur ses avant-bras, ou garder les avant-bras tendus et le dos relativement droit.

La personne qui donne la pénétration peut alors s’agenouiller derrière et insérer les doigts, le pénis ou un jouet sexuel dans l’anus.

Cette position peut également être utilisée pour la stimulation orale de l’anus.

10. N’oubliez pas : de nombreuses pratiques sexuelles peuvent transmettre une IST

Selon les Centers for Disease Control and Prevention, une personne sur cinq aux États-Unis est porteuse d’une infection sexuellement transmissible (IST).

Le risque individuel dépend de plusieurs facteurs, notamment :

  • les types d’activités sexuelles pratiquées

  • l’historique sexuel de vous et de votre partenaire

  • l’utilisation ou non de préservatifs ou d’autres moyens de protection

Rappelez-vous que l’on peut contracter une IST, quel que soit l’anatomie de l’un·e ou l’autre des partenaires.

11. Une grossesse est également possible

Beaucoup de gens pensent à tort que les lesbiennes ne peuvent pas tomber enceintes, ou que le sexe entre femmes ne peut pas entraîner de grossesse. C’est un mythe basé sur l’idée que les deux partenaires sont cisgenres.

Si l’un·e des partenaires est transgenre avec un pénis et l’autre est cisgenre avec un vagin, ils peuvent avoir des rapports sexuels pénétrants.

Dans ce cas, une grossesse est bel et bien possible.

Si vous souhaitez éviter une grossesse, discutez avec votre partenaire des méthodes de contraception.

Cela peut inclure une combinaison de contraception hormonale (comme la pilule) et de l’utilisation de préservatifs.

 

Comment pratiquer le sexe de manière plus sûre

Voici quelques moyens de réduire le risque d’IST et d’autres infections :

  • Digues dentaires : Utilisez-les pour les rapports oraux, que ce soit sur le vagin ou sur l’anus.

  • Préservatifs externes : Ils peuvent être utilisés pour les rapports pénis-dans-le-vagin, pénis-dans-l’anus, ou pour le sexe oral pratiqué sur un pénis.

  • Préservatifs internes : Ils peuvent également être utilisés pour les rapports pénis-dans-le-vagin ou pénis-dans-l’anus.

  • Gants ou doigtiers : Ils offrent une protection lors des stimulations génitales manuelles, comme le doigtage, la masturbation ou la stimulation du clitoris. Ils peuvent être plus confortables s’ils sont utilisés avec du lubrifiant.

  • Hygiène des mains : Pour le doigtage, la stimulation du clitoris et la masturbation manuelle, une bonne hygiène des mains est essentielle. Lavez-vous toujours les mains avant toute activité pour éviter de transmettre des germes. Il est aussi conseillé de garder les ongles courts si vous prévoyez de pénétrer quelqu’un avec vos doigts, afin d’éviter coupures et déchirures, qui peuvent être douloureuses et sources d’infections. Vous pouvez également insérer des boules de coton dans des gants en caoutchouc pour varier les sensations.

  • Utilisez du lubrifiant : Le lubrifiant est excellent pour tous types de pénétration, car il réduit les risques de déchirures et d'irritations à l’intérieur du vagin ou de l’anus. Il est particulièrement indispensable pour le sexe anal, car l’anus ne produit pas naturellement de lubrification.

  • Gardez les jouets sexuels propres : Les jouets sexuels peuvent transmettre des infections d’une personne à une autre. Nettoyez-les soigneusement entre chaque utilisation. Vous pouvez aussi utiliser un préservatif sur les godemichets et autres jouets de pénétration : cela facilite le nettoyage et peut procurer des sensations différentes.

  • Faites-vous dépister régulièrement : Que vous ayez un·e partenaire stable ou des relations plus occasionnelles, il est important de vous faire dépister. Votre médecin ou un professionnel de santé pourra vous conseiller sur la fréquence et les tests à réaliser.

12. Pour conclure

Même si l’idée de faire l’amour pour la première fois peut sembler intimidante, la bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreuses ressources pour vous accompagner.

Et encore mieux : le sexe est une compétence — plus vous pratiquez, mieux ça devient !

Si vous avez des questions, il peut être utile de consulter un professionnel de santé ouvert aux personnes LGBTQ+. Il pourra vous fournir des informations plus précises et vous orienter vers d’autres ressources.






"Laissez-nous quelques mots sur Facebook, Google ou encore sur les fiches Amazon des livres des auteurs. Vous êtes nos meilleur.e.s ambassadrices et ambassadeurs pour faire connaitre et rayonner la littérature lesbienne, gaie, bi et trans. "