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Shelter

| Chantal Trembley | Livres lesbiens

Shelter

Le nouveau roman de Cherylin A.Nash et Lou Jazz est disponible

Résumé : Quand l’intense colonel Sadie Tempest fait sortir Dakota Nollaig de la prison militaire où elle se trouve, en plein cœur du Pacifique, ce n’est pas pour lui offrir sa libération. L’ex-détenue apprend rapidement qu’elle a été confrontée à une présence extraterrestre qui menace la sécurité de la planète. Mise dans la confidence, elle intègre Shelter et se retrouve plongée dans une nouvelle dimension.

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EXTRAIT

« D’un coup, la petite trappe de mon box s’ouvre. Une paire d’yeux me scrute et m’ordonne :
— Face au mur du fond, exécution !
Longuement, je souffle et me déplace. Quand le surveillant est bien convaincu que je coopère, il entre. Je sens qu’il est sur ses gardes. Il pénètre dans mon espace à pas mesurés.
— Pas d’entourloupe, Nollaig, quelqu’un d’important veut te voir.
Un rictus prend place sur mon visage quand il me passe les menottes. Sa grosse main poilue agrippe mon biceps. Nous faisons face ensemble à la porte. Son after-shave m’agresse le sens olfactif.
Je demande alors qu’on s’engage dans le couloir :
— Tu as pu trouver mes céréales, Marve ?
— Pas encore, laisse-moi un peu de temps. On est au milieu de nulle part ici !
Il râle, comme d’habitude. C’est vrai qu’on est perdus au milieu du Pacifique. Température ambiante : trente-cinq degrés. En ces lieux, il y a deux saisons : celle où il pleut et celle où il fait humide. On étouffe à longueur de journée. Ça ne fait que deux ans que je suis là…
Tandis qu’on passe devant les cellules, mes colocataires sifflent et crient mon nom. Marve impose de sa voix caverneuse :
— Du calme !
Ses réclamations obtiennent l’effet tout inverse. Il grommelle dans son épais double menton et nous sortons enfin du quartier de haute sécurité. Je me demande qui a bien pu débarquer sur cet atoll. Surtout, qu’est-ce qui peut bien mériter un trajet en bateau d’un mois ? Les conditions climatiques font qu’il est impossible de quitter cette île par la voie des airs. Le seul moyen est maritime. Soi-disant, ça limiterait les tentatives d’évasion.
Quand nous sortons du bâtiment d’isolement VIP, la chaleur accablante et surtout l’étouffante moiteur nous tombe dessus. Plus d’une dizaine de miradors gardent l’endroit. Endroit qui vit à l’ancienne. À cause des circonstances météorologiques, pas question d’utiliser la technologie de pointe. Non, ici on fonctionne avec des clés, des menottes en acier inoxydable
et des yeux humains en guise de caméras. Je ne sais pas comment la prison recrute. J’imagine bien le gros Marve dans son salon, en caleçon, bière à la main, épluchant les petites annonces pour trouver son job de rêve. « Conditions idéales, paie faramineuse, temps fixe, assurance santé grandement avantageuse, nourri, logé, blanchi. Devenez un agent du gouvernement. Travaillez pour votre pays ! » Quel enchantement ça a dû être pour lui de se retrouver ici !
Il me conduit toujours vers le bâtiment administratif et je lui demande :
— Qui me réclame ?
— Une sacrée bonne femme, l’une de celle que j’emmènerais bien au restaurant.
Autrement dit, elle est sexy et il se la taperait bien. Un autre garde nous ouvre la porte et nous suivons encore de nombreux couloirs. Au moins, ça me fait une petite balade et, si comme l’a dit Marve cette femme est hot, j’en prendrais plein les yeux. Nous arrivons bientôt devant une cloison fermée. L’attitude de mon escorte change du tout au tout.
Je lui suggère, pince sans rire :
— Tu devrais peut-être t'asperger de déodorant et mettre une nouvelle chemise.
— La ferme, Nollaig ! »




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