Passion à pleines dents, le nouveau roman feel-good de Kadyan et Nik Moana
Sous couvert d’une romance torride à Las Vegas, Kadyan et Nik Moana entraînent les lectrices dans un divertissement qui se joue des clichés et invite à revisiter notre imaginaire.
Résumé
Fascinée depuis toujours par le monde des vampires, Clara Finley attend avec impatience l’ouverture du Grand Bal des Vampires, la convention internationale qui se tient pour la première fois aux États-Unis, à Las Vegas. Alors qu’elle fait la promotion de son spectacle, Clara rencontre la mystérieuse Jaimie Larren, propriétaire de l’hôtel casino Destiny.
Figure incontournable du Strip, Jaimie ne recule devant rien pour imposer son indépendance, mais son succès ne suffit plus à remplir le vide d’une existence solitaire. Son attirance pour Clara fait renaître en elle des sentiments associés à une vie passée.
Une relation torride naît très vite entre elles tandis que les décès brutaux se multiplient tout au long de la convention. Mais qui sont les visiteurs menaçants surgis brusquement du passé de Jaimie ? Qui est-elle vraiment ? L’amour naissant entre les deux femmes survivra-t-il à la révélation de la vérité ?
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Les tropes et thèmes
- Rencontre inattendue
- Conflit culturel
- Protection
- Amour inter-espèces
- Amour immortel
EXTRAIT
Pinçant les lèvres, Jaimie se laissa glisser du capot de son pick-up puis monta dans la cabine. La lumière déclinait rapidement et elle avait un casino à surveiller. Même si elle appréciait les temps modernes et la technologie à sa disposition, elle préférait être aux commandes en cas de problème. Ses employés étaient formés pour repérer les tricheurs, calmer les ivrognes et arrêter les bagarres avant qu’elles ne commencent. Cependant, ses talents un peu spéciaux étaient bien utiles eux aussi pour assurer la tranquillité des salles et des clients.
La nuit était son terrain de jeu sous toutes ses formes et elle avait bien l’intention de continuer à gagner…
Jaimie ralentit à l’approche du Destiny. Elle ne put s’empêcher, une fois encore, de sentir une certaine fierté à la vue du complexe. L’hôtel était certes plus petit et plus ancien que les mastodontes qui s’alignaient le long du Strip dans une débauche de néons et de verre. Pourtant son charme un peu rétro et la réputation impeccable de ses croupiers lui conféraient une place très particulière dans la hiérarchie des casinos de Las Vegas.
La transformation des pelouses avec bassins et jets d’eau en un jardin désertique planté d’agaves, de cactus et d’arbres de Josué, avait été un vrai succès de communication. Le Destiny était le premier, et jusqu’ici le seul casino de Las Vegas, à s’adapter au changement climatique et tout simplement à tenir compte de son environnement. Jaimie se félicitait encore de sa décision, qui avait à l’époque suscité les ricanements de ses concurrents. Certes, le Destiny utilisait encore beaucoup trop d’eau, d’électricité, de climatisation, mais il tentait cependant d’être un peu plus vertueux, terme qui faisait beaucoup rire Jaimie par son hypocrisie. Après tout, le but du Destiny, comme des autres casinos, était de faire le maximum de profits en délestant les joueurs de leurs économies.
Sur son instruction, le bâtiment avait été repeint depuis peu pour retrouver les couleurs pastel en vogue à l’époque de sa construction. Il ressemblait, dans la lumière des guirlandes de LED qui soulignaient ses détails architecturaux, à une immense pièce montée empilant balcons, patios et frontons sculptés de motifs géométriques typiquement Art déco.
Décidément, se dit Jaimie, son hôtel n’avait rien à envier à ses concurrents. L’activité devant ses portes témoignait de son succès. Les véhicules se succédaient pour déposer les joueurs, les voituriers allaient et venaient depuis le parking, les rires et les conversations animées montaient dans l’air chaud dans une ambiance à la fois élégante, joyeuse et optimiste.
Jaimie sortit de l’ascenseur à l’étage du casino. Elle eut à peine le temps de faire deux pas qu’elle fut percutée de plein fouet et se retrouva à terre, assise sur son séant. Heureusement que la moquette avait atténué le choc ! Que venait-il de se passer ? Pourquoi ses réflexes habituels, pourtant très aiguisés, n’avaient-ils pas joué ?
— Oh, excusez-moi. Je suis désolée. Je…
Une jeune femme brune aux yeux très bleus, entièrement vêtue de noir, tentait de ramasser les prospectus étalés sur le sol autour d’elle tout en se justifiant.
— Vous allez bien, madame Larren ? demanda un des gardes à l’entrée, un grand blond solide au visage un peu rougeaud.
Jaimie reconnut TJ, un type fiable qui travaillait depuis des années au casino où il avait pris la suite de son père. Elle saisit la main secourable qu’il lui tendait.
— Vous, restez là, on va s’occuper de vous, ordonna-t-il à la jeune femme qui était accroupie, toujours en train de rassembler ses prospectus.
Jaimie se releva sans cesser de fixer la femme qui l’avait fait tomber. Son cœur s’emballa et elle se trouva au bord de la nausée : sauf pour la couleur de cheveux, la femme qui était à ses pieds ressemblait comme deux gouttes d’eau à Jemima, l’amour de sa vie. Jemima, morte depuis quatre siècles, mais qu’elle n’avait jamais oubliée malgré le temps et les rencontres. Impossible ! Pourtant la ressemblance était là, hallucinante : les grands yeux bleus, la bouche pulpeuse, le nez droit, les traits fins et réguliers…
Lorsque le responsable de la sécurité, arrivé sur ces entrefaites, s’empara du bras de la jeune femme et la releva sans ménagement, elle ne put résister.
— Un instant, Jack, où est le problème ? Elle m’a juste heurtée. J’aurais dû faire plus attention en sortant de l’ascenseur.
— Ce n’est pas ça, madame. Nous tentons de l’intercepter depuis que les caméras de surveillance l’ont repérée un peu plus tôt. Elle ennuie tous nos clients en distribuant des prospectus. Je m’en occupe, ne vous en faites pas, madame.
Du regard, elle détailla à nouveau la jeune femme. Contrairement à ce qu’elle avait cru au début, elle n’était pas brune, mais blonde et avait coloré ses cheveux en noir corbeau. Ses yeux bleus paraissaient trop grands dans son visage ovale ; ses lèvres trop rouges contrastaient étrangement avec la blancheur de son fond de teint épais. Ses vêtements noirs et ses grosses chaussures provoquèrent un frisson bizarre dans le corps de Jaimie.
Elle ramassa un des prospectus et faillit éclater de rire. « Le Grand Bal des Vampires à l’hôtel Anubis : la convention internationale vampirique pour la première fois en Amérique ! ». Les lettres rouges semblaient dégouliner de sang sur le fond noir et des silhouettes de chauve-souris encadraient le texte. D’un coup d’œil, Jaimie parcourut le programme : du sang dans la pellicule, atelier sang pour sang, la gastronomie vampirique sans ail, les vampires et leurs animaux, rencontres avec vos stars sanglantes, cymbales et tambours : musique de la tradition vampire…
— Comment vous appelez-vous ?
— Carmilla.
Jaimie fit la moue et darda son regard noisette sur son interlocutrice.
— Votre vrai nom, pas votre nom de scène.
Carmilla haussa les sourcils. Comment cette femme avait-elle su ? Elle avait à peine jeté un œil sur le prospectus. Il semblait impossible qu’elle ait pu repérer son pseudonyme dans la liste de toutes les activités présentées à la convention.
— Clara Finley, dit-elle d’un ton résolu. Je ne faisais rien de mal, je veux juste faire un peu de publicité pour les spectacles qui commencent demain à l’Anubis.