"Avec toi, loin de tout", le nouveau roman d'Emilia Sullivan
Comment réagiriez-vous si vous rencontriez une femme insupportable et condescendante ? Jessie, elle, s’en amuse, agaçant davantage Chiara-Luna. Seulement, cette dernière vient d’arriver dans un petit village et va vivre seule pour la première fois. En d’autres termes, si elle veut s’en sortir et obtenir de l’aide, elle va devoir s’adoucir.
Suivez l’évolution de nos deux héroïnes à travers cette romance contemporaine estivale.
Résumé : Dans les somptueux rivages Saint-Tropez, Chiara-Luna, une âme rebelle et libre, refuse d'être contrainte par les règles. Privée de tout souci matériel, elle vit dans la splendide demeure de ses parents, ignorant les injonctions de ces derniers depuis longtemps. Mais un jour, elle franchit les limites de l'acceptable. Contrainte de quitter son havre, sa mère l'envoie dans le village isolé où résidait sa grand-mère défunte.
C'est là que Jesse, une fermière au caractère bien trempé et cœur brisé, mène une vie ancrée dans la réalité. Talentueuse cuisinière, la séparation récente avec Magalie pèse lourdement sur ses épaules. Lorsque leurs mondes se heurtent, la tension entre elles devient électrique, laissant présager des étincelles incandescentes. Chiara-Luna, arrogante et troublante, pourrait-elle être le remède aux tourments de Jesse ?
Au cœur de ce choc de personnalités, les émotions brutes se mêlent à la passion et à la romance, dévoilant un récit envoûtant dans un village pittoresque de France.
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EXTRAIT
J’avançai péniblement dans la pénombre jusqu’à l’habitat d’en face. Devant la porte, je n’attendis pas une seconde de plus avant de frapper. Mais malgré les lumières, personne ne répondit.
— Merde, merde, merde ! m’énervai-je.
— Eh bien, vous semblez en vouloir à la terre entière.
N’ayant entendu personne arriver, je sursautai avant de me tourner vers cette voix rauque, une main en l’air. Une femme se tenait devant moi. À cause de l’obscurité, je ne parvenais pas à lui donner un âge, mais elle ne devait pas être très vieille.
— Vous m’avez fait peur, dis-je en abaissant ma main. Il s’agirait de prévenir avant d’aborder quelqu’un dans le noir, j’aurais pu vous frapper.
— C’est vous qui êtes devant ma maison, c’est plutôt à moi de me méfier.
— Peut-être, mais j’ai toqué pour m’annoncer. C’est vous qui n’étiez pas à l’intérieur, je n’ai rien à me reprocher, m’agaçai-je.
— Voyez-vous ça, commenta-t-elle en croisant les bras.
De mauvaise humeur à cause du trajet que je venais de réaliser, la tête amusée de mon interlocutrice m’irrita davantage. Je voulais en finir au plus vite.
— Bref, vous êtes la femme de Jesse Delille ? Je le cherche, j’ai besoin d’un coup de main.
Ma demande sembla l’étonner et l’espace d’un instant, je crus distinguer un petit rictus sur son visage. Une impression balayée aussitôt lorsqu’elle passa devant moi et ouvrit la porte.
— Entrez, je vous en prie.
— Je ne sais même pas qui vous êtes, vous n’avez pas répondu à ma question. Qui me dit que vous êtes digne de confiance ? Je préfère attendre dehors.
— Comme vous le souhaitez, concéda-t-elle en se retournant pour entrer chez elle. Vous ferez juste attention aux chiens errants, ils sont assez agressifs en ce moment.
Face à cet avertissement, je m’empressai de rentrer et de fermer la porte derrière moi. La femme me regarda de haut en bas et pouffa avant de reprendre sa route qui se termina devant une cafetière.
— Je croyais que vous ne me faisiez pas confiance.
— Disons que j’ai moins peur de vous que des chiens errants.
— Vous avez peut-être tort de me sous-estimer, vous devriez vous méfier. Un café ? me proposa-t-elle.
— Non, merci, je voudrais juste voir monsieur Delille.
Elle s’appuya d’une main sur le plan de travail et me fixa de nouveau, elle sembla réfléchir. Avait-elle peur que je lui vole son mari ? Loin de moi cette idée. Je n’étais pas là pour ça et m’intéresser à un homme déjà pris n’était pas dans mon genre, quand bien même il serait magnifique.
— Je ne suis pas là pour le séduire, la rassurai-je. Il est à vous, je n’oserais pas.
Étrangement, je profitai du silence qui suivit pour l’observer plus en détail.