"Accident de parcours", un MxM de Kadyan
La vie ne se plie pas toujours à nos désirs. C’est ce qu’Axel, galeriste en vue de Vancouver, va apprendre en embarquant dans un petit avion à destination du Yukon. Après le crash de l’appareil, Axel et Mike, le seul autre passager survivant, vont devoir puiser au fond d’eux-mêmes pour s’en sortir et affronter des sentiments imprévus.
Résumé : Lorsque Axel, galeriste de Vancouver, embarque à bord d’un petit avion à destination de Dawson City, il veut juste rencontrer ce jeune artiste des Peuples Premiers qui lui semble prometteur.
Mike, passager sur le même vol, rentre chez lui après une bonne saison touristique pour profiter d’un repos bien mérité. Il n’accorde qu’un regard sceptique à cet homme un peu trop sophistiqué qui s’installe à côté de lui.
Ni le pilote ni la météo n’ont prévu l’orage monstrueux qui oblige à un atterrissage en catastrophe quelque part dans la nature sauvage du Yukon, loin de toute ville ou route.
Seuls rescapés du crash, les deux hommes devront, pour survivre et retrouver la civilisation, s’entraider, s’adapter et dépasser leurs préjugés avec, au bout de l’épreuve, la naissance de sentiments inattendus.
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EXTRAIT
Sans hésiter, malgré le panneau d’interdiction d’entrer, Axel ouvrit la porte de séparation et se dirigea vers les deux hommes. L’odeur de kérosène et d’huile mélangés la prit à la gorge.
— Excusez-moi, messieurs…
Surpris, les deux hommes se tournèrent vers lui. Soudain gêné, Axel suspendit ses mots. Un des deux hommes était d’une beauté frappante, la peau hâlée, les traits fins. Axel se sentit rougir sous le regard intense de l’inconnu.
— Désolé…, bafouilla Axel, mécontent de sa réaction. J’ai un vol pour Dawson City avec Tipi Air et…
— Ah, Teddy, hurla l’homme le plus âgé avec une voix de stentor. Le passager est enfin là !
Axel grimaça. L’Adonis sourit en mettant son auriculaire dans son oreille et lui fit un clin d’œil.
— Vini a une voix très puissante, confia-t-il au nouvel arrivant avant de s’adresser à son ami : eh, mon ami, tu viens de m’exploser les tympans !
— Comme toujours, tu exagères, Mikey, répliqua celui-ci en riant.
Vini n’était pas grand, mais la largeur de son torse était impressionnante. Tout en lui criait Peuples Premiers, les cheveux longs, noirs, attachés en queue de cheval, les yeux couleur de nuit, la peau cuivrée. Sa voix lui correspondait parfaitement.
— Je suis Mike ou Mikey. Lui, c’est Vini.
Axel hocha la tête, mais ne donna pas son nom.
— Vous travaillez pour Tipi Air ? demanda-t-il d’un air dédaigneux, sous-entendant qu’ils ne bossaient pas beaucoup.
— Nous ? rugit Vini en s’esclaffant. Non, nous attendons notre wagon à bestiaux pour Dawson City, comme vous !
Wagon à bestiaux ? Les sourcils d’Axel remontèrent sur son front. Un frisson lui parcourut l’échine. Jessica, Jessica, Jessica…
— Si tu traites mon avion de wagon à bestiaux, tu vas pouvoir rentrer à pied, Vini ! dit un homme aux cheveux grisonnants ébouriffés en se rapprochant d’eux.
La salopette grise qu’il portait avait vu des jours meilleurs. Des taches sombres la maculaient de partout. Tout en marchant vers eux, il s’essuyait des mains noires sur un chiffon sale. Les rides bien visibles encadraient des yeux bleus perçants.
— Bonjour, monsieur, dit l’homme d’une cinquantaine d’années, je suis Teddy White, votre pilote. Nous vous attendions pour partir. Je suis désolé que Katy n’ait pas pu aller vous accueillir, mais elle a eu une urgence médicale avec son fils et j’étais occupé.
Un peu surpris de toutes ces explications, Axel se contenta de hocher la tête.
— Prenez un café pendant que je me change, dit le pilote en désignant le thermos. Mike, tu veux caser le bagage de monsieur dans la soute pour aller plus vite ?
— Sans problème, Teddy, je m’en charge, répliqua Mike en coulant un regard amusé à Vini. Je laisse Vini tenir compagnie à monsieur.
Alors que Mike s’emparait de la valise d’Axel et commençait à marcher vers l’extérieur du hangar, Teddy le stoppa.
— Comme c’est une petite valise, vois si tu ne peux pas y glisser en plus quelques-unes de ces boites.
Teddy pointa vers un tas de cartons stockés sur un côté du hangar.
— Tu n’as pas peur pour le poids ?
— Nan, c’est juste des nouilles déshydratées pour Françoise. On peut même défaire les cartons si ça t’arrange. Il y a un cutter posé sur le rebord.
Axel se demanda un moment s’il ne devrait pas filmer la scène. Il hallucinait. Dans quoi était-il tombé ?