Être un.e auteur.e à l'ère du « politiquement correct »
Si le politiquement correct est un art, de nombreux artistes oublient de l'appliquer, mettant en danger leur propre vie d'artiste.
Sommaire
- Un artiste lesbien ou gay doit-il rester politiquement correct ?
- Partager son avis, son opinion sur les réseaux sociaux : à quoi bon ? à quoi ça sert ?
- Quand le politiquement correct se confronte à la liberté d'expression
- L'affaire J.K. Rowling
- Dans le même genre : l'affaire Timothée de Fombelle
- Quid du rôle d'un éditeur
- Pour exemple, le cas Yvan Godbout
- Concernant Homoromance Editions
1. Un artiste lesbien ou gay doit-il rester politiquement correct ?
La réponse vous semble évidente ? Elle ne l'est pas... Pas tant qu'on ignore ce qu'est vraiment le politiquement correct, pas tant qu'on ne s'est pas retrouvé.e taxé.e de machin-phobe après avoir partagé une opinion sur un sujet dit "communautaire", quand bien même on fait partie de ladite communauté.
Histoire de nous mettre d'accord sur le sujet du billet, voici la définition de ce qu'est le "politiquement correct" via Wikipedia :
Le politiquement correct (anglicisme de politically correct ou political correctness, souvent noté PC en anglais) désigne, principalement pour la dénoncer, une attitude qui consiste à policer excessivement ou modifier des formulations parce qu'elles pourraient heurter certaines catégories de personnes, notamment en matière d'ethnies, de cultures, de religions, de sexes, genres, d'infirmités, de classes sociales ou de préférences sexuelles.
Les locutions et mots considérés comme offensants ou péjoratifs sont remplacés par d'autres considérés comme neutres et non offensants. Le langage politiquement correct utilise abondamment l'euphémisme, les périphrases, les circonlocutions, voire les créations de mots et de locutions nouvelles.
J'ai trouvé d'autres définitions qui vont encore plus loin :
le politiquement correct serait de ne pas s'exprimer sur des sujets qui ne vous concernent pas si vous n'êtes pas : handicapé.e.s, LGBT, racisé.e.s, femmes, voilées, maman, parents, immigrés, autistes... surtout si vous n'appartenez pas à une communauté de "non-privilégiés".... puisque vous n'êtes pas légitime pour en parler !
Par définition, en tant que femme, française, cis-genre, lesbienne, blanche, si je m'en tenais à cette dernière définition; je ne serai pas légitime pour écrire autre chose que des romans mettant en scène des françaises, cis-genre, lesbienne, blanche... quoi que je doute que la sphère masculine m'en tiendrait beaucoup rigueur si je mettais des hommes blancs hétéros dans mes textes.
Cela vous fait sourire ? Ca me donne plutôt envie de pleurer. Car même au sein de la communauté LGBT, la censure s'impose d'une personne à une autre, si elle ne fait partie d'une des lettre du LGBTQI2S+
Malgré le manque de légitimité, tout artiste - vous y compris en tant qu'auteurs ou créateurs - a forcément envie, besoin, d'échanger, de partager ses opinions, et parfois de prendre part à des débats qui semblent intéressants, houleux ou non, ne serait-ce que pour affiner ses idées en les confrontant à celles d'autres personnes...
Comment évoluer autrement ?
L'essence même de la création, en littérature et fiction, est la confrontation d'idéaux ! Le bien versus le mal, versus un élément neutre, c'est la règle des trois camps pour tenir en haleine ses lecteurs - j'en ferai un autre billet si vous voulez)
2. Partager son avis, son opinion sur les réseaux sociaux : à quoi bon ? à quoi ça sert ?
La vérité, c'est que ça ne sert à rien.
A moins d'échanger avec des amis de longue date, il faut se rendre à l'évidence : les réseaux sociaux nous offrent un semblant de vie sociale avec des gens dont nous ne savons rien et avec lesquels nous confrontons des idées sans connaitre leur passé, leurs joies, leurs peines... comment se comprendre sans se connaître ?
Et quand bien même, les désaccords, les divergences d'opinion, le communautarisme, le racisme, la bêtise, l'intolérance, la colère, la jalousie, la haine.... tout ce qui fait que les gens se battent, s'insultent, se sautent à la gorge... tout ça existe depuis que le monde est monde, et existera encore après nous !
Tous ces "blablatages" n'ont aucune sorte d'importance, et davantage si vous débutez en tant qu'artiste. Dites-vous bien que d'ici la semaine prochaine un débat plus important aura pris la place de celui auquel vous avez pris part.
Et vous savez pourquoi ? Parce qu'un scoop / une polémique / une info capitale, en remplace une dans les 48 heures, si ce n'est pas la journée même... C'est ainsi qu'on contrôle l'information, en l'étouffant sous d'autres informations... A grands coups de scandales qui font le buzz, réunissent des dizaines de milliers de partages, selon les points de vue politiques de chaque pseudo journal défendant ses convictions, manipulant les vraies informations, les images, tronquant les discours des uns ou des autres, la désinformation a de beaux jours devant elle... On éparpille les gens, loin de l'essentiel, en leur permettant de réagir sur tout, et au final, sur rien ! C'est brillant, vous ne trouvez pas ?
Là est toute la grande beauté ET la grande comédie des réseaux sociaux : chacun est libre de s'exprimer (parfois en racontant un tas de conneries...) et au milieu de ce capharnaüm d'idioties, ô miracle, des personnalités lucides émergent, des génies qui, issu.e.s des communautés, osent prendre la parole. Et si elles ou ils n'ont pas leur langue dans leur poche et évoquent un tas de vérités, soyez sûre que la police de la bien-pensance ne sera jamais loin pour les taxer de machin-phobe. (Je pense par exemple à Majid Oukacha, Patrice Quarteron, Zineb El Razhoui, Zohra Bitan, Waleed Al-Husseini et tant d'autres, que je suis pour leur courage à prendre la parole... mais à quel prix, quand on sait que certains sont sous protection policière ?)
Et ces derniers sont des personnages publiques, voire politiques. Ils sont engagés dans un combat pour ouvrir les consciences et ne sont pas des artistes qui aimeraient partager leurs arts et se faire connaître.
Pour cette raison, chers auteur.e.s : TAISEZ-VOUS !
Faites attention à ce que vous publiez, à ce que vous répondez et à qui, ou il vous faudra assumer les conséquences de votre libre-pensée.
Parce que si vous commencez à vous démarquer (quel que soit votre domaine d'excellence d'ailleurs), si vous parvenez à vous faire une place au soleil sur les plages convoitées de la réussite, il vous faudra vous museler, dire Adieu à votre liberté d'expression au risque de vous faire cataloguer de MACHIN-PHOBE.
Je vais y revenir plus bas, mais rappelez-vous de ceci : A l'ère du politiquement correct et des élans communautaristes, vous n'êtes PAS jugés sur votre travail, sur votre talent et vos accomplissements, mais sur ce que vous dites, sur ce que vous pensez, sur la couleur de votre peau, sur votre sexualité, sur votre humeur du jour, sur le parti politique que vous soutenez...
3. Quand le politiquement correct se confronte à la liberté d'expression
La liberté d’expression est le fondement de toute démocratie. [...] La liberté d’expression est un droit humain fondamental énoncé à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. [...] La liberté d’expression et d’information constitue les piliers d’une société saine et démocratique sur lesquels repose la croissance sociale et économique : ils permettent la libre circulation des idées – nécessaire à l’innovation – et renforcent la responsabilité et la transparence." (Article complet : https://fr.unesco.org/70years/liberte_dexpression)
Dans la Charte canadienne des droits et libertés :
Chacun a les libertés fondamentales suivantes : liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication." (Article 2b : https://www.justice.gc.ca/fra/sjc-csj/dlc-rfc/ccdl-ccrf/check/art2b.html)
Dans les pays où cette liberté d'expression n'existe pas, les gens se font :
- condamner à mort pour avoir critiqué une religion, un peuple, un gouvernement...
- jeter d'un toit pour avoir choisi une sexualité,
- pendre pour avoir osé penser,
- exécuter pour avoir défendu des causes qui leur semblaient justes,
- Et plus proche de nous, certains se sont fait assassiner dans les bureaux de leur journal pour avoir osé dessiner des caricatures...
Chaque jour, des milliers de gens dans le monde sont victimes de ce que l’on pourrait nommer le "délit de pensée" ou "délit de liberté d'expression".
Vous ne pouvez pas être un libre-penseur et appliquer le politiquement correct !
En Chine, en Russie, dans le monde arabo-musulman, dans les dictatures – états souvent sous tutelles religieuses ou extrémistes – des gens perdent la vie pour avoir simplement osé exercer leur droit, celui de : parler et partager une pensée ou un avis, de défendre une opinion, de créer une œuvre artistique... Ces gens sont menacés, emprisonnés, assassinés par ceux qui imposent leur pensée unique « incontestable » à la façon des barbares qui imposaient leur mode de vie.
Sans échange, sans communication, impossible de réfléchir, d'avancer, d'évoluer, de remettre en question des concepts dépassés pour s'ouvrir à de nouveaux courants de réflexions.
Sans échange, sans communication, la soumission des masses devient aisée, obtenue par la peur d'être emprisonné.e.s, exécuté.e.s, pour aboutir à un contrôle absolu du peuple et imposer une pensée unique.
Interdire l’expression, en revient à favoriser la soumission du peuple et à le contraindre aisément à la pensée unique.
Interdire l’expression, c’est la politique de prédilection des états totalitaires...
Dans nos pays, en Europe ou en Amérique, des gens combattent cette liberté d'expression pour la museler, l'éradiquer, à tout prix, de toutes les façons possibles, appelant "fascisme", quiconque osera émettre la moindre critique, la moindre remarque.
Leur but : empêcher les gens de s'exprimer, de partager leur vision du monde, car leurs façons de penser vont à l'encontre de la bienséance, de la pensée unique, régie par les partis politiques.
Alors on intègre les termes : tolérance, vivre ensemble, à des discours haineux. D'incohérences, en injonctions paradoxales, plus personne n'ose plus prendre la parole, de peur de froisser, de dire un mot plus haut qu’un autre.......
Et jour après jour, on réduit les limites de ce qui peut être dit ou non, au nom de cette même tolérance.
C’est par la peur que ces clans prennent le pouvoir, en stigmatisant chaque propos et provoquant des polémiques sur toutes paroles, en mettant au ban de la société les auteurs d’une pensée originale, critique, ou en accusant chacun d’eux de « crime » avec pour se faire, un dictionnaire bien complet :
- racisme
- misandrie
- misogynie
- homophobie
- transphobie
- classisme
- âgisme
- flicophobie
- giletjaunephobie
- truc-o-phobie...
Dans notre Occident, des minorités actives combattent la liberté d’expression au nom de leur propre liberté d’expression, un paradoxe effrayant qui exige notre attention.
Il est évident que ces factions sont soumises, de leur plein gré ou non, aux partis politiques, dans le but de contraindre les peuples à la bien-pensance, avec le conformisme comme étendard et le communautarisme comme outil de propagande (avec la magnifique complicité des réseaux sociaux). Alors, de fait, les libres penseurs que nous voulons encore être ne sont plus les bienvenus dans ce nouveau monde qui se veut uniforme.
- Un hétéro n'a plus le droit d'écrire de livre gays,
- Un athée n'a plus le droit d'écrire sur la religion
- Un blanc n'a plus le droit d'écrire de livre sur les racis.é.s (d'autant que je ne comprends pas : puisque le concept de "races" n'existe pas, pourquoi continuer à parler de racisme ?)
- Et quid des hommes qui produisent des oeuvres 100% féministes ? (j'ai une pensée pleine d'affection pour Joss Whedon)
Au centre de cet amas de scandales sectaires, ceux qui se taisent, aiguillonnés par la peur de partager leurs véritables opinions, tissent lentement la toile d’un silence épais qui s’étend et étouffe ce qu’il y a de beau dans l’humain.
4. L'affaire J.K. Rowling
Impossible de passer à côté.
Auteur.e.s, lecteur.e.s de la communauté LGBT, vous en avez sans aucun doute entendu parler. Après un tweet jugé transphobe, une déferlante de réactions s'en est suivi à l'encontre, ou en soutien, à l'auteure de la saga de "Harry Potter". Certains exigeant que ses droits d'auteurs lui soient retirés, d'autres approuvant ses opinions et sa vision du corps féminin.
Savoir qui a raison et qui a tort n'est pas la question de ce billet.
Des employés de Hachette ont commencé à répandre la rumeur que le prochain roman de JKR ne serait pas publié...
La direction de Hachette est intervenue pour souligner, je cite :
« La liberté d'expression est la pierre angulaire de l'édition »
Et
« Nous croyons fondamentalement que chacun a le droit d'exprimer ses propres pensées et croyances. C'est pourquoi nous ne commentons jamais les opinions personnelles de nos auteurs et nous respectons le droit de nos employés à avoir une opinion différente »
En clair : ils publieront son prochain roman, quelles que soient ses opinions sur les LGBT..... et peu importe ce que les gens pensent de ces propos... Encore heureux, je dirai !
Parce que tel est le respect de la liberté d'expression et d'opinion : ne pas prendre parti, toujours différencier l’œuvre de l’artiste, tant que celui-ci respecte un cadre légal.
Car dans notre lente décadence intellectuelle et la montée des mouvements liberticides, nous en sommes rendus à un point où les auteurs ne sont plus jugés sur leurs écrits, sur leurs créations, mais sur ce qu'ils twittent sur les réseaux sociaux.
5. Dans le même genre : l'affaire Timothée de Fombelle
La semaine dernière, le hasard faisant bien les choses, une "amie facebook", Lorelei Kelley m'a transféré un article publié sur Le Point.
Le sujet : la légitimité d'un auteur à écrire le témoignage d'un personnage qui n’est ni homme ni blanc.
Le titre : "Il faut qu'un homme blanc puisse endosser le rôle d'une petite fille noire"
Le sous-titre : "Timothée de Fombelle raconte dans « Alma » le destin d'une jeune Africaine au temps de l'esclavage. Son éditeur anglo-américain refuse pour la première fois de le publier."
Lorelei était sidérée de la censure de l'éditeur et m'a écrit, je cite :
"Tout auteur est légitime quand il traite avec sérieux d'un sujet qui lui tient à cœur."
Elle a résumé toutes les évidences de l'art d'écrire. Oh, et bien entendu, je vous précise qu'elle est une auteure, noire et ne soutient pas cette décision.
Voyez-vous où en sont les débats ? Où la censure s’impose sous la pression communautaire et la peur de "déplaire" ou de "heurter" les communautés ?
Jusqu'où ira la censure en littérature ? Sommes-nous sur le point de brûler les livres traitant de l'esclavage, écrits par des blancs, comme on déboulonne des statues ? Les LGBT pourront-ils exiger que les livres Queer écrits par des hétéros subissent le même sort ?
Jusqu'où ira la bêtise humaine, au nom du respect des communautés, alors qu'on nous sert du "vivre ensemble" à tout va ?
J'écrivais un billet sur le sujet "Qui a le droit d'écrire quoi" en mai dernier. Eh bien, mon opinion demeure : tant que l'auteur.e fait de son mieux pour écrire et qu'il y met tout son talent, personne n'a à lui dicter ce qu'il a le droit d'écrire.
Et je peux vous garantir que Homoromance Editions ne rentrera pas dans ce piège communautariste consistant à museler les auteurs qui pensent à contre-courant ou qui écrivent sans leur soi-disante "légitimité" parce qu'ils ne sont pas du bon genre, de la bonne sexualité, de la bonne couleur, de la bonne religion ou de la bonne classe sociale pour traiter un sujet.
Et je souhaite sincèrement à Timothée de Fombelle de trouver un éditeur qui aura assez de *** pour publier et diffuser son œuvre !
6. Quid du rôle d'un éditeur
Le rôle d'un éditeur est-il de juger qui a tort ou qui a raison dans ces débats stériles gonflés par les émotions, par la colère, par l'intolérance, par l'incompréhension, par le manque d'éducation des uns ou des autres, via des supports extérieurs aux œuvres éditées ?
L’ingérence est-il le maître mot maintenant pour forcer les éditeurs à hurler avec les loups ?
Le rôle de l'éditeur n'est-il pas plutôt de soutenir l'artiste, son œuvre et uniquement son œuvre, quel qu’en soit le sujet et dans les limites du droit et de la justice ?
Et si l’auteur est accusé d’avoir péché, l’éditeur ne doit-il pas considérer que son auteur, comme chacun, a droit à la présomption d'innocence jusqu'à preuve du contraire ?
7. Pour exemple, le cas Yvan Godbout
Prenez le cas de Yvan Godbout publié chez ADA, traduit en justice pour pornographie juvénile. (article complet ici).
Avant même le début du procès, des milliers de gens ont pris parti contre cet auteur sans même avoir lu l'oeuvre incriminée, oeuvre que j'ai eu entre les mains où, sur deux lignes, DEUX PETITES LIGNES, est évoqué le fait que l'héroïne, mineure, est agressée sexuellement. Il n'y a pas la moindre description de l'acte, aucun scène de "sexe", pas même une métaphore de pénis ou de vagin !
Vous rendez-vous compte de la gravité de l'accusation ? De la bêtise des gens qui parlent, jugent partagent, sans savoir... C'est à vomir !
Pouvez-vous imaginer ce que l'auteur à pu ressentir de devoir justifier deux lignes d'un livre qui, on le rappelle : est roman d'horreur mettant en scène des personnages de fiction ! pour se défendre d'accusation de pornographie juvénile ?
Il publiait hier sur son profil personnel une très belle phrase que je vous partage :
Et heureusement, son éditeur ADA, continue de le soutenir car la justice n'a pas rendu son verdict.
Un éditeur doit se désolidariser de son auteur et de son œuvre si, et seulement si, la justice déclare qu’un crime a été commis. Bien évidemment, cela implique une enquête honnête et non censurée, exempte de montages et d’éléments sortis de leur contexte. Et aussi que les juges soient informés des lois spécifiques à la liberté d’expression et enfin, que les partis concernés soient entendus.
Pour rappel : nous vivons dans des pays où la présomption d'innocence est en vigueur, quelle que soit l’accusation, quel que soit le crime.
Mais bienvenus dans ce monde où chacun peut à l’envie ; se faire critique, être juge et partie, laisser l’émotion prendre le pas sur l’authenticité des faits relatés et choisir le chemin le plus facile ; celui d’une haine soutenue par des frustrés anonymes, bien loin derrière leurs écrans et envahissant les réseaux sociaux – qui ne sont plus maintenant que des réseaux...
8. Concernant Homoromance Editions
Notre maison accueille des employés et auteur.e.s de tous horizons culturels et sexuels, y compris des hétéros, des bis, des trans, des gays, des lesbiennes, des pans, des bispirituel.e.s et tout le panel de l'arc-en-ciel LGBTQI2S, que nous préférons, comme l'actrice Lea DeLaria, résumer au mot : "Queer" (voir son intervention dans cette vidéo.) Et même si nous sommes d'avis que toutes ces lettres ne font que nous diviser, nous sommes conscients que de nombreuses personnes en ont besoin.
Si les auteurs de Homoromance Editions sont invités de longue date à ne pas commenter les actualités, la politique, pour ne pas froisser et heurter les sensibilités de lecteurs non avertis (et même de leurs collègues), il est de leur droit et de leur liberté d'expression et d'opinion, de pouvoir s'exprimer sur leurs pages et sur leurs réseaux s'ils le souhaitent ! TANT QUE CELA EST FAIT DANS LE RESPECT, SANS AGRESSIVITE, SANS DIFFAMATION, sans appel à la haine !
Nous n'avons pas à leur imposer quoi dire et quoi penser, quelles que soient leurs opinions politiques, religieuses, ou sociales.
La liberté d'expression donne le droit de s'exprimer, de ne pas aimer, de débattre, de rejeter, que vous soyez d'accord ou non.
Où sont les "Je suis Charlie" d'hier, qui dans un élan de solidarité soutenaient la liberté d'expression et d'opinion ?
Sans doute en train de déboulonner notre histoire et de brûler les livres de nos prédécesseurs.
Auteure : Kyrian Malone
Biographie : Auteure de romans lesbiens et gays, Fondatrice d'Homoromance Editions, Kyrian Malone oeuvre dans la visibilité de la littérature LGBT+ depuis plus de dix ans.