La mémoire de l'ombre
EXTRAIT :
Il existe un lieu où le temps semble s’être arrêté. Un monde caché où le passé trouble encore le présent comme s’il ne voulait jamais mourir, comme si son âme n’était jamais partie. Un lieu ancré dans ses souvenirs et la chair rendant la vie insignifiante et terne.
Il y a des danses qu’on ne parvient pas à stopper, des silhouettes qui continuent de tournoyer dans l’immensité de l’éternité, des pierres qui n’ont pas fini de raconter leur histoire, des regards qui refusent de s’éteindre…
Il existe des lieux où on peut encore entendre les rires et les pleurs, sentir un parfum, toucher du bout des doigts une apparition. Des lieux qui gardent en mémoire, dans la pierre et le bois, le souvenir d’une vie passée.
Il y a sur cette colline, dissimulée derrière les arbres, perdue dans le temps, une demeure. Un endroit où se perdent les pleurs, les peines, où se sont perdus ceux qui y ont vécu. Dans le silence assourdissant des soirs calmes, dans le tourment des orages, écrasée par la chaleur, battue par la pluie et le vent, au milieu des chants incessants des oiseaux, une demeure.
Il existe des lieux habités par des fantômes, ceux qui viennent d’un passé lointain, qui restent et s’attachent à nous comme s’accrochent les souvenirs. Un endroit où vivent encore les cœurs de ceux qui ne sont jamais vraiment partis. Un moment figé à tout jamais dans le temps, un rire qui résonne pour toujours, des pas qui répètent la même ronde pour des siècles, un air de piano qui joue la même mélodie, dont les notes montent et traversent les âges. Une chanson pour se reconnaître, se trouver et s’aimer encore.
Quelque part, sous la voûte céleste du temps, il y a leur histoire qui se répète, leur histoire qui meurt et renaît encore et encore. Une danse qui n’arrive plus à s’arrêter, au milieu des pierres qui racontent encore leur histoire, il y a leurs regards qui refusent de s’éteindre…
Il existe un lieu où l’on peut encore entendre son rire et ses pleurs, sentir son parfum, toucher du bout des doigts sa silhouette.
Sous la chaleur écrasante, battu par la pluie et le vent, au milieu du chant incessant des oiseaux, un moment figé à tout jamais dans le temps, un air de piano qui joue la même mélodie à travers les âges. Une chanson pour la retrouver, une chanson pour se reconnaître et s’aimer encore.
Dans le silence assourdissant, dans le tourment d’un orage, sous le ciel immense, caché quelque part dans un passé lointain, il y a cette autre vie qui continue de raconter son histoire.
Il y a ce sourire qui vit et une danse qui continue de tournoyer.
Quelque part, sous les étoiles éclatantes, il y a sa voix qui continue de répéter la même phrase, pour qu’un jour, elle finisse par l’entendre…
"N’oublie jamais… L’amour est la réponse…"
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