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Les enfants d'Héloïse - Tome 1


Les enfants d
Auteur : Hélène de Monferrand Résumé : Elles avaient bien du charme ces « amies d’Héloïse » auxquelles le public fit un si grand accueil et qui valurent à Hélène de Monferrand le prix Goncourt du premier roman. Jamais encore on n’avait parlé avec une telle liberté de ton de ces amours qui, pour singulières qu’elles paraissent, obéissent aux lois de toutes les amours. La très jeune Héloïse y faisait son éducation sentimentale, semant sur son passage des drames dont elle n’était pas toujours responsable ; toutefois c’est Erika, sa première amante, qui faisait l’apprentissage le plus grand et voyait sa persévérance récompensée contre toute attente. Héloïse et ses amies ont grandi. Leurs enfants aussi et c’est autour d’eux que la vie d’Erika et d’Héloïse s’est organisée. À ces enfants, quand ils sont si jeunes, convient-il de tout dire sur la vie privée de leur mère et les drames qu’elle a traversés avant de revivre avec Erika ? Mais si l’on attend qu’ils grandissent ne sera-t-il pas trop tard ? C’est à ces problèmes que se heurtent les deux femmes, et bien entendu elles les résoudront comme elles pourront, avec les surprises que réserve toujours la vie, même la mieux programmée.
3,90 €

ISBN : 9780244014865

  • Broché: 314 pages
  • Édition : Deuxième (14 janvier 2016)
  • Collection : Sapho
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 1540618056
  • ISBN-13: 978-1540618054
  • Dimensions du produit: 12,7 x 1,8 x 20,3 cm

EXTRAIT

Les avis sur Suzanne Lacombe étaient partagés, c’est le moins qu’on puisse dire. Mélanie, prenant fait et cause pour Erika, la détestait. Suzanne, sans la moindre nuance, la trouvait extraordinaire. « Elle est dure, égoïste, toujours sûre d’avoir raison. » disait Mélanie. « Pas du tout. Ce que tu appelles dureté n’est rien d’autre que de la lucidité. Elle ne se passe rien.
— Elle ne passe rien à personne !
— Pas d’accord. Elle tente de comprendre les autres et elle ne se donne jamais le beau rôle. D’ailleurs quand tu n’avais lu que le premier cahier tu disais que tu l’aimais bien. »
Mélanie se tut, regarda Anne en espérant qu’il viendrait à sa rescousse, mais il était lui- même trop hésitant pour donner tout de suite son opinion. « D’accord, dit Mélanie, je l’ai dit. Mais Erika...
— Tu trouves que c’est joli ce qu’Erika lui a fait à Dieppe ? “J’en aime une autre... je t’ai assez vue...”
— Elle a regretté. — Et alors? — Ta Suzanne se console vite. Le soir même elle est dans les bras d’une autre ! — Ma Suzanne, comme tu dis, est un personnage qui serre les dents au lieu de pleurnicher. »
Anne intervint : « Ce n’est pas un personnage, c’est une vraie femme. — Voilà exactement ce qu’il fallait dire. Tu as raison. — Erika aussi est une vraie femme. — Qui a dit le contraire ? Et entre les vraies femmes, les choses ne peuvent pas se passer aussi schématiquement qu’entre les personnages. Maman, qui soit dit au passage est aussi une vraie femme, n’a pas toujours le beau rôle dans l’histoire. Tu es d’accord, Anne ?

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