3 mauvaises habitudes à perdre quand vous écrivez
Construire son style est une tâche en évolution constante, néanmoins, s’il y a quelques habitudes à perdre, nous vous conseillerions ces trois-là :
1 : Faire des raccourcis
Il y a des mots qui sont réducteurs et imprécis, que l’on a tendance à utiliser assez facilement. Nous les appelons des mots-valises. Parmi eux : ça, chose, vraiment, très, quelques, certains.
Dans bien des situations, ils enferment des idées dont vous avez connaissance et qui n’attendent que d’être lues. Enlevez donc ce mot valise et voyez ce qu’il renferme.
C’est quoi ça, cette chose ? Est-ce une émotion ? Laquelle. Un objet qui peut avoir un nom plus précis ? Si vous avez des réponses, si vos personnages les ont explicitez-les au possible.
C’est encore plus vrai pour très et vraiment. Nous les utilisons nous-mêmes et leur chasse est fastidieuse. Appuyer une pensée, une émotion ou quelque situation avec l’usage de ces mots ne fait pas gagner un passage en véracité. Ces deux mots ne pourront pas offrir de l’importance si vous ne les avez pas développés auparavant. Quelque chose qui est vraiment, doit être ressenti par le lecteur/trice sans la nécessité de ce propre mot.
L’exercice n’est pas simple, mais ce sont des mots pareils qui, une fois remplacés, enrichissent le texte de détails et d’émotion.
Exemple. Aujourd’hui, il fait vraiment beau.
Remplacé : Aujourd’hui, le ciel est dégagé et le soleil fait jouer de ses rayons chauds. Il fait beau.
Ceci est valable aussi pour l’emploi des points de suspension. Attention à différencier ceux qui peuvent servir à transmettre une émotion, et ceux qui méritent d’être développés.
2 : Utiliser des verbes valise
Être, avoir, aller, faire… des verbes qui servent à tout et à rien. Diversifier vos emplois de verbes. Sans aller chercher des mots tarabiscotés, varier et remplacer des verbes, surtout ces quatre-là qu’on utilise facilement à tout va, donnera du relief à vos phrases. Attention aussi à voir et dire.
sentir, ressentir, éprouver, souffrir, décrire, démontrer, mesurer, compter porter, revêt, arborer, examiner, conseiller, expliquer, informer, effectuer, pratiquer, accomplir, parcourir, couvrir, négocier, nommer, exploiter, utiliser, tirer parti, apprécier, admirer, observer, contempler, imaginer, assurer, envisager, considérer, regarder, poser,…
3 : Être pressé
Oui, arrivé au bout de son roman, on a qu’une envie, le finaliser, le perfectionner, le peaufiner et l’envoyer. Avec toutes les bonnes intentions du monde, nous voyons cela comme une mauvaise habitude à perdre. Comme l’a dit Stephen King : « Laissez reposer ». Vos améliorations, corrections, apports, seront bien plus riches quand vous aurez pris le temps d’oublier un peu vos écrits. Regarder un texte avec un œil neuf, c’est une façon de le redécouvrir et de donner bien plus d’éléments et détails, répondre à des questions que vous n’aviez pas soulevées, ou qui apporteront une vraie valeur ajoutée à votre travail par leur présence.
Donner des conseils n’est jamais facile. Entre ce que l’on dit pense, ce que l’on dit, et ce qui est reçu, il y a parfois un monde. Aussi, nous tenons à rappeler que les points cités ci-dessus sont avant tout des indications basées sur notre propre expérience. Libre à vous de vous les appropriez.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir sur vos travaux d’écriture !
Cherylin & Lou