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Seuls sur le sable


Seuls sur le sable
► Auteure : Julie Lezzie ► Résumé : Florian rencontre lors d’une expo photo Robin, sur le point de partir faire un reportage en Asie du Sud-Est. Ayant donné son adresse électronique au photographe, il découvre quelques jours plus tard un e-mail vide, à l’exception d’une photo de lui prise à son insu lors de la soirée. Un échange commence alors entre les deux hommes que tout sépare... ► Nombre de mots : 26941 ► Genre : MxM, Romance ► Public : Adulte ► Niveau d'érotisme : ★★☆☆☆
3,90 €

ISBN : 9780244481032

EXTRAIT :


De : <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.>
A : <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.>
Date : Lundi 20 février 2017 01:42
Objet : Tu as beaucoup de talent…

Cher Robin,
Tes photos sont magnifiques. Je me suis permis d’en mettre une en fond d’écran de mon ordinateur. Celle de la plage au coucher du soleil, avec au fond, le temple doré et au premier plan, ta silhouette qui se dessine sur le sable. Ça me fait rêver, car si les températures se sont radoucies, il pleut sans discontinuer depuis deux jours.
Il y a quelque chose de magique à regarder la pluie tomber sur les toits de Paris. Entendre les gouttes marteler les toitures en zinc et laver les pavés. Observer les gens munis de parapluies, de capuches, d’imperméables ou de ponchos, continuer à se hâter malgré les caprices du temps, en se demandant ce qui les fait courir. Un rendez-vous galant, un enfant à récupérer à l’école, une réunion ?
J’ai toujours aimé entendre la pluie tomber. Le tambourinement des gouttes plus ou moins drues qui s’écrasent a quelque chose de rassurant. Petit, j’adorais regarder les gouttes ruisseler sur le pare-brise de la voiture. Je ne connaissais rien de plus cocoon que de rouler de nuit par temps de pluie. Je me sentais protégé, bien au chaud et à l’abri dans cette bulle mouvante.
L’un des moments les plus romantiques de ma vie fut lorsqu’à huit ans, je marchais sous un parapluie serré contre le petit garçon dont j’étais éperdument amoureux… Je t’imagine rire à cette idée ! L’amour à cet âge, est-ce sérieux ? À en juger par sa persévérance, je dirais que oui. Mon coup de cœur a duré une année entière, à l’observer chaque midi à la cantine, seul moment où l’on croisait les élèves du cours moyen. Dès que je voyais entrer le garçon au foulard, j’étais subjugué. L’été suivant, nous sommes devenus voisins et très bons amis. Un jour, nous avons eu pour mission par ma mère d’apporter un parapluie à mon père, qui arrivait par le car. Il pleuvait fort et nous sommes partis serrés sous un même pépin. La musique des gouttes géantes qui heurtaient la toile rendait très romantique la promiscuité de l’instant. Enfin, probablement qu’il n’a pas vécu la chose de la même manière !
La pluie continue de tomber, inlassablement, comme si le ciel avait une réserve d’eau inépuisable à déverser. Quand on la voit comme une étape naturelle, un nettoyage nécessaire, la pluie n’a rien de triste. As-tu déjà remarqué comme après une grosse averse, l’atmosphère est comme lavée et les couleurs plus nettes ? Un peu comme mon esprit embrouillé retrouve la clarté après t’avoir écrit. J’aime poser mes pensées, mes questionnements et mes doutes par écrit. En les reformulant ensuite pour t’en livrer la quintessence, je retrouve un esprit calme. Tout comme la pollution externe est entraînée par l’eau de pluie, mon esprit retrouve son acuité.
Il est tard, je ne vais pas tarder à me coucher pour être en forme demain, afin de captiver mes élèves à la rentrée – on peut toujours rêver ! :) Merci de me lire, de l’autre côté du globe.
Florian


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