"Projet Underground", le roman lesbien d'aventure d'Alexia Damyl

L’argent et la gloire suffisent-ils à rendre heureux ? Briane l’a longtemps cru, privilégiant sa carrière à toute vie affective… jusqu’à ce que la solitude la rattrape. La célèbre présentatrice TV va user de sa notoriété pour créer une téléréalité où l’Amour devient un sujet d’étude scientifique et se retrouver, malgré elle, parmi les participantes d’une expédition inédite : le projet Underground. Jeu ou véritable amour ? Réalité ou fiction ? Pour le savoir, il suffit de se lancer. So, let’s play!

Résumé :  Une grotte inexplorée. Onze femmes célibataires consentantes. Trente jours sans voir la lumière et sans aucune notion de temps.  Voici les ingrédients du nouveau concept de téléréalité imaginé par Briane Niel, trente-huit ans, célèbre présentatrice TV et personnage important dans le paysage LGBT+ français. Lorsque l’idée germe dans l’esprit de Briane, elle n’imagine pas un instant que les producteurs vont lui demander d’être la onzième participante de cette expédition loufoque. Sous les yeux d’un public francophone conquis, filmées en permanence par des caméras, analysées par des scientifiques cherchant à définir l’Amour, comment onze aventurières aux caractères disparates vont-elles réussir à dompter le temps et à s’apprivoiser ? Peut-on tomber amoureuse dans des conditions de vie extrêmes ?

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EXTRAIT :

Pourtant, du temps, nous allons en avoir à tuer. J’arque mes sourcils en plongeant mes yeux dans ceux d’Andrée. Elle me sourit. Cette petite défaite est sans importance et ne fait que renforcer notre connivence. Vivre à onze dans une telle promiscuité demandera de faire de nombreux compromis et de se plier à la voix de la majorité. La règle est tacite mais évidente.

Déjà les premières accointances transparaissent. Les filles ne marchent pas en troupeau, mais en rangs de deux ou trois. Il n’a fallu que quelques minutes pour que chacune se sente plus proche des unes ou des autres. L’ordre d’arrivée nous a-t-il conditionnées ? Est-ce que la chimie des phéromones fonctionne toujours à trois-cents mètres sous terre ? Visiblement, ni le froid, ni l’atmosphère aqueuse n’empêchent ces petites molécules d’œuvrer comme par magie. Je ne sais pas si un protocole a prévu d’étudier ces substances, mais je pense envoyer une lettre à la surface par l’intermédiaire de la factrice pour le suggérer.

Je me retrouve donc en queue de cortège, aux côtés d’Andrée. Les premières seront les dernières. Nous laissons le peloton prendre quelques pas d’avance pour pouvoir échanger en toute discrétion.