"Desdemona" le nouveau thriller fantastique de Marcia Gary

Retrouvez Marcia Gary dans son style de prédilection : le thriller fantastique lesbien. Un lieu plein d’histoire, des sortilèges, de la passion… Desdemona saura vous faire frissonner de plaisir tout autant que de peur !

Résumé : Après une rupture difficile et un héritage bienvenu, Joanne, scientifique spécialisée dans l’étude des papillons, emménage dans l’immense et mystérieuse bâtisse de sa grand-mère.
Heureusement, Desdemona est là pour l’aider à se sentir chez elle. Elle lui présente le village, l’emmène au restaurant et prend peu à peu beaucoup de place dans sa vie. De simples voisines, elles deviennent bientôt de fiévreuses amantes. Joanne est littéralement envoûtée par cette femme aux mœurs déconcertantes.
Mais qui est donc cette énigmatique Desdemona ? Pourquoi semble-t-elle si intéressée par la maison et par l’aïeule de Joanne, qu’elle-même n’a jamais connu ?
Quelle est la véritable histoire de cet endroit, de ses ancêtres, et pourquoi l’existence de la nouvelle propriétaire tourne-t-elle au cauchemar ?   

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- Format papier

Couverture : Raven Book Design

EXTRAIT

Joanne emprunta la lourde porte, déboucha sur le sol en terre battue et contourna sa voiture. Il lui sembla, enfin, voir passer une forme noire entre les roues. Mais cet antique garage n’ayant aucune lumière, l’apparition furtive laissa Joanne dans le doute. Était-ce un furet ? Un chien ? Dans tous les cas, l’animal paraissait assez gros. Puis un grattement puissant se fit entendre derrière le bois, à l’extérieur.

Se glissant derrière sa petite 206 bleue, elle poussa les immenses battants qu’elle avait également dû martyriser la veille pour réussir à les décoincer.

Tandis que le jour se faisait, Joanne reçut de plein fouet un rayon du soleil sur le visage. Les montants grinçaient encore pendant qu’elle levait la tête vers le ciel et souriait à cette déferlante de lumière. Ah, l’astre roi daignait enfin percer la chape de nuages, quel bonheur ! Et quelle chaleur soudain sur la peau !

Un petit rire poussa Joanne à ouvrir les yeux.

Là, juste sur le chemin devant le garage, se tenait Desdemona, une forme sombre dans les bras.

Joanne ne put retenir un cri de surprise. Elle mit sa paume en visière et distingua un énorme matou noir lové dans le giron de sa voisine.

— Un chat ! dit bêtement Joanne en pointant l’animal.

— Oui, un gentil chat tout doux, sourit Desdemona.

Une de ses mains soutenait le félin, de l’autre, elle le caressait avec délicatesse, ses doigts terminés par des ongles peints fourrageant avec délice dans l’épaisse toison de jais.

Joanne se sentit idiote, statufiée dans l’encadrement du portail à réaliser que ce n’était qu’un chat jouant à cache-cache avec elle depuis son arrivée. D’autre part, elle était ravie de recroiser sa voisine. Celle-ci arborait un tailleur rouge classique, aussi vif et lumineux que les rayons du soleil matinal, et au-dessous, remarqua Joanne tandis qu’elle lorgnait sans s’en rendre compte le décolleté offert à la vue, un chemisier crème avec ses trois premiers boutons ouverts. Le tissu léger bougeait à chaque mouvement de la main cajolant le chat.

— Cela fait trois jours que je le poursuis dans toute la maison, bafouilla Joanne en portant son regard sur l’animal.

— Eh bien le voici, et en plus, il est à vous maintenant !

Le félin sauta soudain de l’étreinte de Desdemona pour passer entre les jambes nues de Joanne et s’enfuir dans la pénombre du garage derrière elle.

La sensation douce des poils noirs frôlant ses mollets fit réaliser à Joanne qu’elle se trouvait en petite culotte blanche et débardeur, autrement dit à moitié dévêtue, devant une quasi-inconnue qui déjà pourtant peuplait ses nuits.

Devant l’air à présent affolé de sa nouvelle voisine, Desdemona rit de plus belle en lui tournant le dos. Elle effectua un geste de la main et lança :

— Je dois partir travailler, peut-être pourrons-nous boire le thé ensemble cet après-midi, une fois que vous serez habillée !

Joanne sentit ses joues rosir, mais son duvet se hérisser sur ses bras découverts. Elle avait chaud, mais grelottait presque. Honteuse, elle rentra dans le garage, à la fois impressionnée par l’aspect strict du tailleur de Desdemona et mortifiée par sa propre tenue. Mais également excitée, s’avoua-t-elle, par ce creux bombé aperçu dans l’ouverture du chemisier et de l’effet qu’il lui avait immédiatement procuré entre les cuisses. »