"Laisse-moi t'aimer", le nouveau roman de Gaëlle Cathy
Gaëlle Cathy vous plonge dans une romance rythmée et animée. Deux femmes, deux personnalités entières aux antipodes : Nicole, ouverte et généreuse. Eléa, sauvage et secrète. Une alchimie pourtant innée, brûlante et parfaite…
Résumé de l'ouvrage
Nicole mène une vie tranquille, bien ordonnée entre son métier d’expert-comptable et ses soirées hebdomadaires entre amies à Manhattan. Son univers bascule le jour où elle croise Eléa, une jeune femme libre et insaisissable, tout l’opposé d’elle : cheveux bicolores, tatouages, et une attitude audacieuse qui bouscule chaque règle établie. Contre toute attente, leur alchimie est immédiate et enivrante, pourtant Eléa n’est pas prête à s’engager et cache de lourds secrets. Accrochée à cet amour aussi imprévisible que passionné, Nicole plonge dans un
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Tropes et thèmes
- 1. Différence de classe sociale
- 2. Les opposées s'attirent.
- 3. Passés Troublés
- 4. Cœur de glace
- 5. Broken Héroine
L'extrait
Nicole s’étira. Elle ouvrit doucement les yeux. La pièce était toujours plongée dans la pénombre. Elle jeta un œil vers la fenêtre, il ne faisait pas nuit noire dehors, mais le jour n’était pas près de se lever pour autant. Elle réalisa qu’elle était seule dans le lit. Elle s’assit quand elle entendit du bruit et distingua la lumière sous la porte de sa chambre. Elle vérifia l’heure sur son portable et se leva. S’enveloppant de son drap, elle sortit.
Eléa était à genou dans son salon, en jupe et soutien-gorge, la tête penchée près du canapé.
— Que fais-tu ?
La jeune femme se redressa d’un coup.
— Je cherche mes bracelets, je crois qu’il m’en manque.
Nicole inspira, cela ne répondait à l’évidence pas à sa question, et Eléa le savait parfaitement.
— Tu pouvais le faire à la lumière du jour, tu sais.
La serveuse se releva.
— Je dois rentrer.
— À quatre heures du matin ? Je croyais que tu ne bossais pas à Starbucks aujourd’hui ? Tu as le temps.
— Je dois rentrer quand même, répliqua Eléa, sans autre commentaire tandis qu’elle enfilait son crop top.
Elle avait déjà rattaché son choker et l’un des deux bracelets en similicuir, ainsi que ses larges boots noirs à lacets.
Elle remit ses ornements en caoutchouc autour de ses poignets en se dirigeant vers la sortie, sans rien ajouter.
— Attends, euh, je vais te ramener.
— Non c’est pas la peine.
— Tu ne vas pas rentrer seule à quatre heures du mat’, ce n’est pas raisonnable.
— J’ai déjà appelé un Uber.
Nicole dissimula un soupir.
— Tu aurais pu me réveiller, je t’aurais ramenée, tu sais.
— Tu étais trop mignonne avec tes cheveux en bataille, répondit Eléa d’un ton plus léger. Et puis tu bosses dans quelques heures.
Nicole sourit, mais restait contrariée qu’elle s’en aille ainsi, sans un mot après la nuit qu’elles avaient passée.
Eléa allait repartir.
— Est-ce qu’on peut se voir, ce week-end par exemple ?
La jeune femme haussa les épaules.
— Ouais.
Elle ouvrit la porte d’entrée.
— Je n’ai pas ton numéro de téléphone.
Eléa sourit avec malice.
— Tu sais où me trouver.
Sur ces paroles, elle quitta l’appartement.
Nicole soupira puis s’assit sur son sofa. Elle pencha la tête en arrière, des visions de cette soirée et cette nuit rejouaient dans son esprit. Mais ce matin lui laissait un goût amer ; elle ne savait trop quoi en penser. Elle redressa la tête, fixant la porte d’entrée puis remarqua un objet au sol, sous le fauteuil en face du canapé.
Elle se baissa et ramassa deux bracelets, un noir et un rose. Elle sourit tout de même en repensant à la veille, lorsqu’elle l’avait aperçue dans cette tenue qui lui allait si bien. Beaucoup de noir, certes, mais ces rappels pourtant discrets de rose ici et là, jusque dans ses bracelets ou ses sous-vêtements et bien-sûr ses cheveux, apportaient une touche personnelle moderne et un brin de folie.
