► Auteure : Kadyan
► Nombre de mots : 72 851
► Genre : Romance, Post-Apocalypse
► Public : adulte
► Niveau d'érotisme : ★★☆☆☆
EXTRAIT
Depuis la colline où elle se trouvait, Kira observa les ruines de l’immense ville qui s’étalait au bord de l’océan. Seule une partie avait été soufflée par le Feu du Ciel, mais le reste semblait intact. Écoutant Rick, elle avait pris toutes les précautions pour arriver jusqu’ici. Surtout avec Amaruq qui l’accompagnait. Elle se sentait responsable de sa présence même si Amaruq avait choisi de la suivre volontairement. Depuis quelque temps, Kira sentait quelque chose de différent entre elles, mais elle ne savait pas quoi. La façon dont la regardait parfois Amaruq l’intriguait. Elle ne comprenait pas ses coups d’œil furtifs.
Les terres cultivées vers la ville indiquaient une présence humaine importante. Plusieurs villages de petites maisons étaient visibles. Des gens et des charrettes se déplaçaient librement entre les villages et les champs. S’ils avaient la technologie des ancêtres, pourquoi utilisaient-ils des chevaux et des chariots ? Kira repéra un point d’observation rapproché qu’elle pourrait utiliser. Il suffisait qu’elle attende la nuit pour l’atteindre sans se faire repérer.
— Tu vas rester là avec Amaruq et garder mes affaires, dit-elle gentiment au chien couché à ses côtés en caressant sa tête.
Tranquillement, elle expliqua son plan à Amaruq.
— Nous pourrions y aller ensemble.
— Et prendre le risque d’être repérées ? Non, reste-là. Si je suis découverte, tu pourras toujours essayer de me sortir des griffes des Nantis. Fais-moi confiance, Aruq.
Kira prépara juste son outre d’eau et son poignard et attendit la nuit.
— Tu restes et tu gardes, Kopi.
Le chien se coucha à l’emplacement désigné et regarda Kira partir avec angoisse. Il n’aimait pas rester en arrière même s’il avait adopté sa nouvelle maîtresse arrivée récemment.
— Sois prudente, murmura Amaruq, inquiète.
— Toujours.
Kira se faufila sans problème jusqu’au petit monticule rocheux en bordure de route, s’allongea et s’endormit. Dès le premier rayon de soleil, elle s’éveilla au bruit d’un chariot et de conversations. Sa position lui donnait une vue parfaite sur le village et les champs alentour. La température en cette fin d’été restait agréable et elle pourrait observer toute la journée sans souffrir de la morsure du soleil.
Au fil des heures, elle remarqua un point commun à tous ces gens. Les hommes avaient tous les cheveux courts et ils étaient majoritairement rasés de près alors que les femmes les portaient longs et surtout, aucun d’entre eux n’était habillé avec des peaux de bête. Comme chez les Mississippis, ils portaient des vêtements en tissu et des chaussures sophistiquées. Certains avaient des couteaux à la ceinture, d’autres tenaient des gros bâtons, mais elle ne vit ni arc, ni armes plus modernes. Pourquoi ces gens qui paraissaient paisibles avaient-ils si mauvaise réputation ? Ils ne pouvaient pas être des Nantis possédant le savoir des ancêtres. Étaient-ils des Rejetés ? Dans ce cas, où se trouvaient les Nantis ?
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