Skip to main content

La femme du crépuscule


La femme du crépuscule
► Auteure : Pauline Theissot-Peyriot ► Résumé : Nina, une jeune femme qui rêve d’embellir le corps féminin en réalisant des films, se décide enfin à écrire une lettre à son artiste favorite, Valentine Danielle. La chance, ou est-ce le destin ? lui accorde une rencontre. Valentine, de cinquante ans l’aînée de Nina, va retrouver en son visage juvénile les traits d’un ancien amour. Les deux femmes vont alors instaurer un rendez-vous hebdomadaire : jeudi dix heures. Des discussions endiablées et éclairées sur leurs propres visions du monde, leurs goûts littéraires, leurs avis sur les maux humains, vont animer leurs échanges. Une forte amitié se dessine entre les deux êtres, et bien plus encore. ► Nombre de mots : 42954 ► Genre : Romance ► Public : Adulte, jeune adulte ► Niveau d'érotisme : ★☆☆☆☆
6,90 €

ISBN : 9780244882372

— Et avec tout ça tu as encore la place de m’aimer ? Tous les noms que tu viens de me citer… Elles ont ton âge ou à peine dix années de plus. J’en possède cinquante et quelques en plus.

— Je croyais que l’âge n’avait rien à faire dans notre relation ? J’ai appris à te connaître dans tes plus jeunes rôles. Tu as une image intemporelle. Enfin, je veux dire, tu as été fixée sur la pellicule à tous les âges de ta vie. Je t’aime à vingt ans, comme à soixante, à trente comme à cinquante. Et à quarante comme à soixante-dix. Je pourrais te citer d’autres actrices de ton âge, mais ce n’est pas ce que tu souhaites n’est-ce pas ? Au fond… Au fond…

Devais-je aller au bout de ma pensée ? Ne devenais-je pas trop arrogante ? Ne prenais-je pas trop mes aises ?

Mes mains se posèrent sur ses genoux.

— Au fond, tu aimerais que je n’admire que toi ?

Son sourire s’effaça et j’approchai mon visage du sien. Mon esprit embrumé était comme pris par un désir puissant. Je voulais qu’elle me dise oui. Qu’elle me confirme qu’elle tenait à moi et que la jalousie la consumerait si j’admirais d’autres actrices. Je voulais être seule dans son cœur comme elle était seule dans le mien. Je devenais égoïste et froide. Je me faisais peur. Et si quelqu’un était en train de manipuler l’autre ici, ce n’était pas elle.


NOS RECOMMANDATIONS