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Rhapsodies pour un amour - le make of du livre

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il y a 1 an 10 mois - il y a 1 an 10 mois #174 par Kadyan
 

Généralités
Ayant vécu en Malaisie et en Indonésie, je me suis intéressée à l’histoire de la région, à visiter des musées à Singapour sur la création de la ville, son accession à l’indépendance quelques années après la Deuxième Guerre mondiale.La mort de mon grand-père à la guerre a certainement influencé mon intérêt pour cette guerre au niveau du théâtre européen qui plus tard s’est étendu au théâtre du Pacifique.L’idée de l’histoire de la petite fille sur les traces de sa grand-mère m’est venue en 2003 alors que je vivais à Kuala Lumpur. Il m’a fallu toutes ces années afin de faire naître l’histoire d’Evelyn et de Joan.
Pourquoi Evelyn est-elle britannique ? Tout simplement parce que Singapour et la Malaisie étaient à l’époque des colonies britanniques, cela m’a donc paru logique que mon héroïne principale vienne de Londres. Il y avait beaucoup de nationalités qui se côtoyaient à Singapour, c’est ce qui faisait son dynamisme. J’ai donc choisi que ma deuxième héroïne soit australienne.

Les personnages
Afin que le métier de chanteuse d’Evelyn soit bien réel pour les lectrices, j’ai décidé d’ajouter dans chaque chapitre — généralement à la fin — une référence à une chanson anglaise ou américaine de la fin des années trente. À l’époque, il s’agissait souvent de music-hall ou de films. Le plus dur a été de respecter les années de créations de ces chansons et de les glisser à bon escient dans les chapitres. À ma grande surprise, j’ai réalisé que j’en connaissais plusieurs ! Certaines dans des versions plus récentes, d’autres parce que je les avais entendus dans des films. Rechercher ces chansons m’a pris pas mal de temps surtout lorsque j’avais une idée précise comme une comptine, une chanson légère ou militaire…
J’ai même créé une playlist afin de pouvoir les retrouver facilement. La décision d’en faire deux âmes sœurs s’est faite naturellement. Le premier titre de travail de ce livre commencé en anglais fut « To meet again » ou « Te retrouver ». Je voulais cet élan qui forcerait une séparation avec pour but ultime les retrouvailles. Dans mon esprit, ces femmes étaient faites l’une pour l’autre.

Les recherches
La partie recherche la plus lourde fut celle concernant les camps des femmes prisonnières civils. J’avais une idée de ce que je voulais, mais ne savais pas où situer ce camp. Java, Singapour, Sumatra, les Philippines… il y en a eu tellement.
En général, l’histoire se souvient des camps militaires. Qui n’a pas vu le film Le pont de la rivière Kwaï ? Mais ces femmes britanniques, hollandaises ou d'autres nationalités avec leurs enfants ? Il n’existe pas grand-chose sur leur histoire. Quelques livres, principalement sur des infirmières militaires capturées. Cela ne correspondait pas à ce que je cherchais. Mon héroïne devait quitter Singapour en bateau et se retrouver dans un camp.
En parallèle, je visionnais des documentaires, des films et des séries sur le sujet tout en commençant à écrire la première partie de mon livre se passant à Singapour et la rencontre des deux héroïnes.La série australienne Tenko est très bien faite et correspondait bien à l’ambiance que je voulais donner. Ce n’est que plus tard que j’ai regardé le film Paradise Road et que j’ai réalisé qu’il se situait exactement dans le camp, ou plutôt les camps, que j’avais choisis : au sud de l’île de Sumatra.
Entre-temps, j’étais tombée sur un site [url] muntokpeacemuseum.org/ [/url] avec des photos, des dessins, des témoignages. Mon cœur a chaviré en lisant ce que ces femmes avaient enduré. Je savais que ce n’était pas joli, joli, mais là, je découvrais l’horreur.
Rien à voir avec les camps d’exterminations de l’Europe, non, les Japonais ne voulaient pas les exterminer, mais ils considéraient que s’être laissé capturer était un déshonneur et les traitaient comme tel, un rebu. Très peu de nourriture, pas de médicament.
 

Dilemne
Comment aurais-je réagi à leur place, qu’aurais-je fait pour survivre un jour de plus avec l’espoir que la guerre prenne fin ? Petit à petit, j’ai tenté à travers Evelyn de me glisser dans la peau de ces femmes, de ces survivantes afin de leur rendre hommage, mais sans non plus tomber dans les excès et en restant consciente que ce livre restait une romance.
Ai-je réussi ? Seuls vous, lectrices et lecteurs, pourrez me le dire.
Dernière édition: il y a 1 an 10 mois par Kadyan.
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