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[2016] Star Light : principes renversés

Plus d'informations
il y a 5 ans 2 mois - il y a 5 ans 2 mois #118 par Cherylin A.

Star Light : principes renversés 
2016 - Homoromance éditions
A DÉCOUVRIR ICI 

DANS LES COULISSES DE
STAR LIGHT : PRINCIPES RENVERSES


★ Quand cette histoire a-t-elle été écrite?
En  2012, c’est notre premier projet pensé pour le monde de l’édition.

★ Quel est le résumé ?

Une révolte éclate sur Arsum, planète agricole avec une population d’anciens colons. L'armée terrienne envoie un commando d’élite pour rétablir la situation. Une fois sur place et en constatant l'étendue de la rébellion, le lieutenant du commando Skylan Sinead a ordre d'infiltrer la résistance. Elle rencontre alors Nerys une jeune insurgée
d’un caractère bien trempé. Contraintes à cheminer ensemble, elles vont devoir
s’accorder malgré leurs différences. La mission de Skylan va prendre une autre
tournure quand elle s’aperçoit que la rébellion semble justifiée. Elle devra
faire un choix entre son devoir ou sa morale en risquant la cour martiale. La
présence de Nerys dans l'équation complique encore la situation. Son choix
fait, elle ira jusqu'au bout quelles qu'en soient les conséquences.
 

★ Quel est le genre ?

C’est un roman de science-fiction,d’infiltration et de romance.
 

★ Où l'acheter
Ici sur le site de l'éditeur : Star Light : principes renversés 
 
★ Quels sont les thèmes abordés ?
Le secret, l’amour interdit
Les souffrances psychologiques
L’amour et la loyauté

La vie sur une colonie de la Terre
   

★ D'où vous est venue l'idée ?
L’envie d’écrire une romance futuriste. Nous aimons réfléchir sur le possible devenir de l’humanité. Berçant dans des univers de science-fiction et de fantastique, nous souhaitons élargir l'étendue des textes destinés et disponibles pour des femmes qui cherchent comme nous l'évasion et l'aventure. Le fait que Star Light soit un space opera correspond à notre envie de nous essayer à ce sous-genre de science-fiction. Nous avons choisi de développer la romance de Skylan & Nerys dans ce contexte parce que nous avions envie d’une romance lesbienne lointaine, capable de nous extirper des sentiers battus.

  ★ Quelles sont vos sources de recherches (s'il y a lieu) ?
Nous avons dû apprendre sur l’existant pour imaginer le futur. Nous avons donc cherché des informations sur les grades, les armes, les formations de déploiements ou encore les techniques d’infiltration. C’est principalement Lou qui s’est chargée de cet aspect pour ce roman.
 

★ Dans quelles conditions l'avez-vous écrit ?
À l’époque nous n’habitions pas ensemble, donc nous écrivions essentiellement à distance. Je ne me souviens plus vraiment comment ça s’est passé, mais de ce qu’il me reste en mémoire, nous écrivions sur Word, et on fabriquait nos dialogues sur skype en simultané. C’était contraignant. Heureusement, depuis le temps, nous avons découverts Google Docs. Nous avons été passionnées par cette histoire. Elle nous appelait. Nous passions chaque temps libre sur ce récit pour faire vivre Skylan et Nerys. Lou et moi avions très envie de découvrir nous-même où ces deux-là allaient nous conduire. On n’a pas été déçues !  

★ Quel genre de musique avez-vous écouté pour l'écrire ?

C’était différent pour chacune de nous. Chery écoutait surtout Florence and the machine, et moi plus des musiques sans paroles. Nous avons pour projet de créer une chaine YouTube, avec des playlists des musiques qui nous aurait servis à nous plonger dans les univers de nos livres. Suivez notre page FB pour ne pas manquer sa mise en place.
 

★ Quel est le casting (les acteurs/actrices/personnages réels que vous imaginez en écrivant si existant, (s'il y a lieu) ?

A bien y réfléchir, pour Star Light nous avions des images des personnages secondaires mais étrangement pas de nos personnages principaux.
 

★ Une info spéciale ?
Chery a fait exprès de choisir le fruit que je déteste le plus au monde pour être celui qu’on exploite sur la planète de Nerys. Évidemment, sur Arsum, il n’y a que les melons du désert et comme c’est l’une des seules ressources exploitables, ils font absolument tout avec ça.
 
★ Un bonus ?
Après l’écriture de Star Light , nous avions très envie d’écrire une suite. Nous avons
commencé il y a longtemps, mais nous n’avons pas été satisfaites de la première
version de cette possible suite. Depuis l’été 2018, nous avons décidé de nous
pencher à nouveau sur le sujet pour conduire ce projet à son terme. Affaire à
suivre.
 

★ Un extrait ?
Chapitre 1
Skylan

​Il fait nuit noire tout autour de nous, c’est à peine si j’aperçois Doug. Nous avons choisi un soir sans lune pour éviter les reflets. Heureusement, nous sommes équipés de la meilleure technologie de vision nocturne qu’on peut trouver dans notre nation. L’objectif est droit devant nous à une centaine de mètres à peine. Nous sommes en effectif de cinq : Doug, Carl, Druzilla, Cyril et moi. J’ai posté mes gars de façon à obtenir le meilleur résultat possible. Carl et Dru sont placés en soutien, ce sont des tireurs de précision. Chacun d’eux utilise un fusil différent, mais le résultat est le
même. Ils ne rateront pas leurs cibles.

Les deux sergents sont à exactement sept cent cinquante mètres, ils ont une vue dégagée sur l’implantation ennemie.  Carl, depuis son perchoir, a en ligne de mire les deux sentinelles sur les tours sud, tandis que Dru  surveille les gardes des tours ouest. Ils ne les abattront que sur mon ordre, ordre que je ne donnerai qu’en dernier recours.
Avec moi, il y a Doug à ma droite et Cyril à ma gauche. Ils savent tous que cette mission est capitale. Il ne faut pas faire le moindre faux pas, la moindre erreur. Non seulement le Capitaine Pomona compte sur nous, mais toute notre nation aussi.J’ai passé des heures et des heures à apprendre, à mémoriser la carte, l’emplacement de chaque bâtiment ainsi que le roulement des patrouilles.

C’est une mission programmée dans les moindres détails et, comme me l’a confié le Capitaine, c’est une mission de la plus haute importance, celle qui va pouvoir faire basculer la guerre.
De ce que j’en sais, l’endroit est un complexe scientifique, qu’on nous a chargés de détruire, purement et simplement. Ne pas se faire repérer, disparaître dans la nuit et faire passer notre intervention pour un accident, telle est notre mission.  Les chercheurs fabriqueraient une nouvelle arme bactériologique hautement toxique et auraient pour objectif de la lâcher en pleine capitale. C’est inacceptable, il y a plus de deux millions d’habitants dans cette ville. Mes parents tiennent leur boutique dans une petite ville du nom de Milford pas loin de là, et d’après l’estimation de nos scientifiques, plus d’un tiers du pays serait touché par cette toxine si elle venait à être diffusée.Nous avons réussi à faire une brèche dans le grillage après avoir saboté tout le système d’alarme. Ils ne se sont rendu compte de rien. Pour l’instant, tout se passe comme prévu. Je fais un signe aux gars pour leur indiquer l’ordre de passage. D’abord Doug, Cyril et moi pour finir. Ils acquiescent d’un mouvement de tête, et Doug passe par la brèche. Nous rampons sur le sol comme on nous l’a  appris à l’école, à l’affût de tous mouvements ou bruits suspects.L’herbe est humide sous mes bras, le vent de l’automne souffle autour de nous. Pas un bruit, tout est calme, et dans quelques minutes, ce sera le feu d’artifice. Mais pas de précipitation, il nous reste encore cinquante mètres avant de coller la bombe. Doug, devant moi, s’arrête, il me fait signe de regarder à gauche. Mon regard se porte donc dans la direction indiquée.

Là, il y a une jeune femme avec un enfant en bas âge. Que font-ils là ? D’après les renseignements de nos supérieurs, il ne devrait y avoir que des soldats et des scientifiques. J’attrape mon interface et envoie un message, par des ondes sonores inaudibles, pour le commandement.
Quelques secondes plus tard, la réponse se fait entendre dans mon casque : pas de  changement, suivre le plan conformément à la mission initiale. Je fais signe à Doug de continuer, il hoche la tête, et nous reprenons notre lente progression. Nous nous arrêtons à cinq mètres de l’objectif, cette fois, je fais signe à Cyril de poser la bombe. Il rampe devant nous tandis que nous surveillons ses arrières.
Ilcolle la bombe, l’arme, actionne le détonateur et la minuterie, puis il me fait signe que tout est OK. J’acquiesce, et nous repartons vers la brèche. Nous avons dix minutes pour nous mettre à l’abri et confirmer que l’objectif est bien hors service. Nous sommes maintenant hors de danger, nous avons rejoint l’autre partie du groupe, le décompte se fait dans ma tête. Je jette un dernier regard là où se trouvait la jeune femme, mais il n’y a plus aucun signe d’elle ou de l’enfant.

Cinq…Tout est silencieux autour de nous.

Quatre…Je peux encore sentir cette faible brise sur mes vêtements.

Trois…C’est étrange comme la nuit est calme, c’est comme si la nature était endormie.
Deux…Je me prépare à ressentir le choc de l’explosion, mon corps se crispe
d’anticipation.

Un…


Une violente explosion se produit devant nous, des cris et des hurlements de panique nous parviennent très clairement, des ordres, puis une sirène se mettent à retentir. Des flammes envahissent la base ennemie, des soldats et d’autres personnes courent dans tous les sens pour sauver ce qui peut l’être. Je peux apercevoir des corps en feu telles des torches humaines et entendre leurs rugissements de douleur.

Je me réveille en sursaut après avoir revécu cette mission. Des perles de sueur coulent sur mon visage, les hurlements de terreur résonnent encore dans ma
tête. J’allume  ma lampe de chevet et jette un coup d’œil à mon réveil. Quatre heures trente. Je passe une main sur mon visage pour m’éclaircir les  idées, puis me lève de mon lit réglementaire pour une personne. En tant que  Lieutenant, j’ai droit à une chambre de vingt mètres carrés avec tout ce dont un simple militaire a besoin, une kitchenette, une salle de bain, un bureau, un
espace de rangement, une table qui me sert à manger et à repasser mes uniformes. Une table multifonction en somme. Je n’ai que quelques pas à faire pour me retrouver dans la salle de bain. J’actionne l’interrupteur et aussitôt la lumière blanche m’éblouit. Je jette un coup d’œil dans la glace, mes cheveux ont repoussé depuis la dernière fois, il faut que je pense à aller chez le
coiffeur. D’un geste las, je les attache et ouvre le robinet de ma douche. Je laisse un instant à l’eau pour qu’elle soit à la température idéale. J’enlève mon short et mon débardeur noir, les lance négligemment dans le panier à linge sale, puis attrape une serviette propre, rêche d’avoir été trop lavée, et l’accroche juste à côté de la douche. La vapeur de l’eau chaude gagne peu à peu
la pièce, signe qu’elle est à bonne température. Sans perdre de temps, je pénètre sous le jet et me laisse gagner par la plénitude bienfaitrice que me procure le liquide brûlant sur ma peau.

Mes yeux se ferment pour profiter pleinement de l’instant, mais aussitôt les visages de la jeune femme et de l’enfant viennent me hanter. J’ouvre les yeux, me saisis du savon, du shampoing et me lave. Après un temps plus que nécessaire sous l’eau chaude, je tourne les robinets, sors de la douche et me sèche vigoureusement avant de m’enrouler dans la serviette blanche. Je laisse derrière moi la chaleur moite de la salle de bain et me dirige vers l’armoire. Après avoir sorti mon uniforme d’apparat, je dispose le tout sur la table et jette un coup d’œil à la pendule du salon. Cinq heures et quart. J’enfile des sous-vêtements, me dirige vers le bureau et m’assois sur la chaise disposée juste devant. J’attrape le nécessaire à écrire, il est temps de répondre à Papa et Maman. Je pourrais aussi leur envoyer un courrier électronique, mais mes parents se la jouent vieille école. 

Bonjour vous deux,

Comment allez-vous depuis la dernière fois ? Je sais que mes courriers se font
rares ces derniers temps, c’est seulement que je n’ai pas une minute à moi. Je vais très bien, ne vous en faites pas. Comment ça va à la boutique ?
Comment s’est passée la cérémonie des Derichebourg ? Vous avez réussi à avoir ces fameuses fleurs qui font le succès de votre boutique à temps ?
À la base, tout va bien, nous ne savons pas encore quand nous allons être déployés, alors nous nous entraînons encore et encore. Vous direz à la famille Moulin que Cyril va très bien, je sais que lui non plus n’a pas trop le temps de leur écrire. Vous leur transmettrez mes amitiés quand vous les verrez à la fête annuelle du « Grand changement ».
Jene sais pas encore quand je pourrai revenir à la maison, mais je pense fort à
vous. Vous me manquez.

Bisous
Sky.

Je plie soigneusement la lettre en trois et la glisse dans la dernière enveloppe qui traîne sur mon bureau, puis me lève et retourne dans la salle de bain pour me coiffer. Il est six heures trente, j’ai encore deux heures et demie à tuer avant la cérémonie. Je ferais mieux d’aller prendre mon petit-déjeuner au Mess puisque je n’ai pas encore eu le temps d’aller faire des courses. J’enfile un
pantalon noir, attrape un t-shirt, lace mes chaussures, puis file vers le restaurant des sous-officiers.


Sur le chemin, je rencontre Dru qui doit, semble-t-il, rentrer d’une soirée bien arrosée. Elle ne me voit pas et file à pas de loup vers sa chambre. Arrivée à destination, je pénètre dans l’immense bâtisse d’un morne sans nom. La décoration est austère et les couleurs sont ternes, un mélange de gris bleu d’une autre époque. J’attrape un plateau et commence à le remplir de diverses denrées. Devant la cafetière, je me sers un généreux café, passe ma carte pour payer avant de relever la tête pour m’apercevoir que je ne suis pas la seule à m’être levée aux aurores. Doug est attablé à quelques pas de la sortie. J’attrape mon plateau et marche dans sa direction avant de m’asseoir à sa table sans y être invitée. Il tourne son visage vers moi et me sourit. Doug est mon meilleur ami et mon bras droit. Il est de taille moyenne et mesure un bon mètre soixante-dix. Il a trois millimètres de cheveux sur la tête, la taille réglementaire pour les hommes, ni plus ni moins. Il est assez baraqué, mais sans aucune exagération. Excellent meneur d’hommes, Doug va se marier dans quelques mois.


—Petite mine, me dit-il avec un sourire.


—Merci, trop aimable.


Nous reprenons notre repas sans plus un mot, c’est comme ça avec Doug. Pas besoin de parler pendant des heures. Ça m’arrange, je dois dire, parce que je ne suis pas spécialement douée pour parler.


—Alors, tu es prête pour la cérémonie ? me demande-t-il.


Je finis mon bout de pain et jette un coup d’œil circulaire à la salle avant de répondre. Puisqu’il n’y a personne, je ne mâche pas mes mots.


—Mouais… Recevoir une décoration pour avoir fait exploser une base secrète, c’est pas vraiment un exploit, si tu veux mon avis, dis-je faiblement.

Il ne dit rien, mais je peux voir dans ses yeux qu’il pense la même chose que moi.


Dernière édition: il y a 5 ans 2 mois par Cherylin A..

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