
Super, vous avez enfin votre idée de commencement. Le sourire aux lèvres, vous vous préparez à commencer le récit quand, tout à coup, votre main se bloque sans explication. Après avoir trituré vos méninges, vous comprenez que vous ne pouvez pas du tout débuter votre histoire parce que... vous n'avez aucune idée du type de narration et du temps que vous voulez. L'impression de faire un choix de vie ou de mort vous consume. Que faire ?
Eh bien, je tenterai ici du mieux que je peux de répondre à cette question, d'après mes ressentis. Ce chapitre présente un peu de subjectivité.
D'abord, citons les moyens de narration : Je, Il et Tu.
1/ Le « Je »
C'est une technique que beaucoup de personnes emploient parce qu'elles pensent que c'est la solution la plus facile. Sachez tout de suite qu'aucun type de narration n'est plus facile que les autres. Le « Je » ne fait pas exception. En utilisant la première personne, vous vous confrontez à un seul point de vue (sauf si d'autres personnages interviennent). Reprenons l'exemple de Dorothée et racontons son histoire en « Je ». On sera dans la tête de quelqu'un qui ne connaît rien au monde des Elfes, qui va apprendre sa véritable nature. Il faudra que vous la fassiez réagir de manière cohérente la petite. Si plus haut, vous dites qu'elle est terre à terre mais que juste après, elle croit aux Elfes après deux lignes, cela n'ira pas avec sa personnalité (note : si vous écrivez à la troisième personne, cela ne sera toujours pas cohérent mais bref). En utilisant le « Je », le lecteur est censé s'identifier au personnage. Donc, celui-ci ne doit pas être parfait et vous devez doser les questions existentielles qui hantent son esprit comme, « Pourquoi l'école des Elfes s'appelle Lardpou ? Cela me donne faim ». Bref, le « Je » est un emploi intéressant MAIS il faut savoir le gérer, ce n'est pas l'alternative la plus facile, que du contraire, et elle limite certains pans de votre univers, puisque le narrateur est interne et ne peut pas tout connaître.