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20 questions à Robyn E Blake

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il y a 1 an 5 mois #222 par Robyn E Blake
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire votre dernier roman ?Eh bien, mon dernier roman est toujours en cours d'écriture. Il ne sera pas proposé en soumission avant une bonne année, je pense. Mais par contre, celui que je relis en ce moment dort sur mon disque dur depuis deux ans déjà. J'ai eu l'envie forte il y a quelques mois de le reprendre et de le proposer à la soumission. J'espère donc pouvoir l'envoyer d'ici deux ou trois semaines, maintenant. Sans trop spoiler, c'est un post apocalyptique zombie. Avant de l'écrire, j'en ai lu beaucoup, avec toujours un héros mâle alpha, où la femme est encore et toujours en retrait. Et puis, un jour, je suis tombée sur un livre où l'héroïne est lesbienne ! Ô joie ! Ô bonheur ! Jusqu'au moment où, pour plus de "bienséance", l'auteure a décidé d'en faire une bisexuelle qui se met en couple avec un homme. J'ai rien contre les bis, hein attention, mais cela m'a largement fait penser aux films des années 70 ou 80, où la femme revenait obligatoirement avec un homme, car c'est la voie de la raison. Donc, j'ai écrit mon post apo zombie avec des lesbiennes qui restent lesbiennes et des hétéros qui restent hétéros ! Et puis, j'aime les histoires de zombies, alors…

Quels ont été vos processus d’écriture, de l’idée à la rédaction jusqu'à la finalisation ? Combien de temps cela vous a-t-il pris ? 
L'idée germe dans mon esprit. J'ai le début, la fin, un peu de milieu pour avoir un semblant d'axe. Puis, je me lance. J'écris au kilomètre au début. Je relis les dernières pages lorsque je reprends mon texte le lendemain, et j'écris. Puis, je laisse décanter. Quelques semaines, si je n'ai pas de gros projets en cours, ou quelques mois si je suis sur une autre histoire. Enfin, je reprends, je relis, je corrige, je réécris, je laisse de nouveau décanter, et je reprends une dernière fois le texte. Je le relis à haute voix, cette fois-ci. Il doit être "mélodieux" à mon oreille (oui, oui, même quand je décris une scène avec un z !). Ce processus dure plusieurs mois, et par moment, c'est réellement frustrant, car j'aimerais que ça aille plus vite. Mais j'ai un travail et je ne peux pas écrire quand je veux.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?
Comme à chaque fois que j'écris un post-apo, la difficulté réside dans le réalisme. On doit pouvoir y croire. Quand on lit Shadows, on doit pouvoir se dire :" Merde ! Et si un D4N73 arrivait sur nous ? Y aurait-il, quelque part dans le monde, une Sydney Jones ?". Il faut que les évènements décrits soient crédibles. Il ne faut pas que ce soit des évènements i² ! Alors, par moment, il faut faire des recherches et aussi, tordre un peu les vérités sans que ce soit trop visible. Pour les zombies, le plus dur, c'est de faire croire à la propagation rapide du virus. Mais bon, après l'écriture de mon histoire, un certain petit covid est arrivé, alors je ne me fais plus trop de souci quant au réalisme de la propagation dans mon histoire.
Avez-vous eu envie de toucher un lectorat particulier ? Des jeunes femmes, des hommes ?
J'ai envie de dire : "Qui m'aime me lise !". Je veux toucher le maximum de personnes, car dans mes histoires, il y a des homos et des hétéros, et tout le monde est important, même si ce sont les lesbiennes qui prédominent.
Avez-vous toujours eu envie d’être écrivain ?
Oui et non. J'ai toujours aimé lire. Quand j'étais gosse, je me réfugiais dans le grenier où mes grands-parents avaient entassés les cartons de livres de ma mère. L'amour du livre, c'est le seul héritage que je revendique d'elle. Quant à écrire, je ne m'en sentais pas capable, et surtout, pas légitime. Et un jour, je me suis levée et me suis dit :"Bah, essaie ! T'as rien à perdre !". Et je n'ai rien perdu, mais tout gagné !
Quand écrivez-vous ? Avez-vous un rituel d’écriture, des horaires ? 
J'écris quand j'ai le temps. Donc, le mercredi, le week-end, le soir après le boulot, si je ne suis pas trop fatiguée, en vacances, en arrêt maladie (enfin pas dernièrement, car le covid, ça attaque sévère !). Je n'ai pas de rituel car je n'ai pas la rigueur nécessaire. J'ai horreur qu'on m'impose des choses, mais en bon gémeaux, je suis plutôt suiveuse, donc, il faut me guider (c'est aussi parce que je suis une merveilleuse fainéante !). Je ne fais que lorsque j'aime. Autrement, je ne fais pas. Je suis la reine de la résistance passive (surtout dans mon boulot). Donc, en résumé, pas de rituel, pas d'horaires.
Que représente l’écriture pour vous ? 
Un exutoire. Quand je tue un personnage, en général, je n'y vais pas avec le dos de la cuillère. Il souffre bien comme il faut ! Quand je décide que mes personnages vont avoir des emmerdes, ils regrettent de ne pas être restés au lit. Mais surtout, j'écris ce que j'ai envie de lire !
Aimez-vous lire ? On dit souvent qu’il faut beaucoup lire pour écrire, qu’en pensez-vous ?
J'adore lire. Je suis de celles qui, si elles n'ont pas une dizaine de livres en avance, se sentent prêtes à défaillir. Quand il me prenait l'envie de nettoyer ma bibliothèque quand j'étais gosse, cela affolait ma grand-mère, car elle me retrouvait en général assise au milieu de mes livres, en train d'en relire un. Peut-être faut-il beaucoup lire pour écrire. En réalité, je n'en sais trop rien.
Avez-vous des projets d’écriture ? Pouvez-vous nous en parler ?
Plein de projets ! Je dois finir mon space-opéra, retravailler mon deuxième post-apo z, finir mon aventure fantastique avec une certaine aviatrice des années 30 plutôt célèbre, retravailler entièrement ma première romance, affiner une histoire de pirates qui n'est pour le moment qu'en mode bribes dans mon cerveau, écrire des petites nouvelles pour Halloween et Noël pour l'année prochaine, et tant d'autres encore !
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à nos lecteurs rêvant de devenir écrivain ? 
Lancez-vous ! Que risquez-vous, à part être édité ? Et ne dites pas que vous n'avez pas d'imagination. Des auteurs fonctionnent grâce à l'inspiration, en regardant une émission, un reportage, un film, d'autres ont des tas d'histoires qui encombrent leurs neurones. Il n'y a pas d'auteure type.
Que diriez-vous à vos lecteurs et peut être futurs lecteurs ?
Amusez-vous ! Lisez !
Quelle est la qualité que vous préférez chez une femme ?
L'honnêteté.
Et chez un homme ?
La gentillesse.
Votre principal défaut ?
Je les ai tous !
Votre rêve de bonheur ?
Mener ma petite vie simple qui me comble de joie sans emmerde, dans ma petite maison et tous ses travaux à faire encore, ma douce et tendre dans son fauteuil en train de jouer à la console, les chats en boule sur le lit à dormir, et moi, dans mon bureau, à écrire encore et encore.
Vos héros dans la vie réelle ?
Simone Veil et tous ceux dont on ne parle jamais et qui font parfois don de leur vie pour sauver celles des autres.
Qu’aimez-vous lire ?
Principalement du policier-thriller, même si en ce moment, j'ai une envie d'horreur. Je fonctionne par passe, mais je reviens toujours au policier.
Un auteur fétiche ?
Val McDermid
Un livre de chevet ?
La mort est mon métier de Robert Merle. Sans doute l'un de ceux que j'ai le plus relu, avec Malevil, toujours du même auteur.
Connaissez-vous le Canada ?J'adore ce pays, même si je n'y suis jamais allée. J'ai toujours voulu y vivre. C'est le pays de la liberté, à mes yeux, bien plus que la France. Je me suis renseignée plusieurs fois pour aller y vivre, mais je n'ai jamais osé franchir le pas. Je ne voulais pas m'éloigner de ma grand-mère. Pas de deuxième abandon.
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